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Education nationale

Les enseignants maintiennent la pression

C’est aujourd’hui que prend fin la grève cyclique hebdomadaire des enseignants du primaire, même si le spectre de la grève illimitée n’est pas écarté.

Hier, au deuxième jour de la grève cyclique hebdomadaire de trois jours, initiée par la Coordination nationale des enseignants du primaire, l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, sise au Ruisseau (Alger) a été prise d’assaut par les adhérents du collectif.
En effet, les enseignants des trois académies d’Alger (Est, Ouest et Centre), auxquels sont venus se joindre leurs collègues d’autres wilayas du pays, mais aussi des contractuels, ont brandi des pancartes et scandé des slogans qui résument leurs réclamations. Selon les initiateurs de ce mouvement, le « silence » de la tutelle pousse à la grève illimitée. « Nos revendications sont légitimes , il est impossible de continuer à travailler dans ces conditions , l’école est face à une crise majeure, et le silence de la tutelle ne fait qu’accentuer cette crise», affirme Naâmane Nadjib, coordinateur national de la wilaya de Tizi Ouzou, avant d’ajouter : «La seule variable capable d’arrêter le mouvement, c’est la satisfaction de nos revendications.»
D’ailleurs, ce dernier n’exclut pas la possibilité de grève générale. «La tutelle nous avait promis de répondre à toutes nos revendications, mais son silence montre le contraire, notre mouvement ne va pas s’arrêter aux débrayages chaque semaine, la grève illimitée est la prochaine étape de notre mouvement, si le dédain de la tutelle se poursuit.»
Pour lui, d’ailleurs, les preuves de «dédain» de la tutelle sont nombreuses, puisque pour le moment, «le ministre de l’Education nationale n’a montré aucun signe d’ouverture envers les enseignants du primaire, il a choisi ses partenaires sociaux, les syndicats, mais aucune de ces organisations ne nous représente», s’est exclamé notre interlocuteur. En effet, pour la deuxième semaine de débrayage après la trêve des vacances d’hiver, les enseignants du primaire ne décolèrent pas, affirmant que chaque mardi des rassemblements seront organisés à côté de l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, sise au Ruisseau, comme explique Adouilel, «puisque notre tutelle ne semble pas être en mesure de nous écouter, nous viendrons chaque mardi l’obliger à nous écouter», «le département de l’éducation, sous Abdelhakim Belabed, s’est engagé à répondre par la positive à toutes nos revendications. Le recul de l’administration de Mohamed Ouadjaout n’a aucun sens, le président de la République lui-même a fait des promesses de réforme de l’éducation», poursuit l’enseignante qui explique : «Nous avons des revendications pédagogiques, elles sont toutes aussi importantes, pour nous, que les revendications soci-oéconomiques, les élèves ne sont pas otages de notre mouvement», souligne l’enseignante.
Au fil des heures, des enseignants d’autres régions arrivent et rejoignent leurs collègues déjà sur place. D’ailleurs, Alger n’est pas la seule ville concernée par la mobilisation, puisque les directions de l’éducation de l’ensemble des wilayas du pays ont été également prises d’assaut par les enseignants du cycle primaire. Selon ces derniers, le taux d’adhésion enregistré couvre 50% du territoire national. Pour rappel, depuis le 6 octobre, les enseignants du primaire observent des grèves cycliques, et revendiquent, notamment, la baisse du volume horaire, le reclassement à l’échelle 13 de la Fonction publique et la révision des programmes scolaires.
T.M.

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