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Le coronavirus au jour le jour : Un Conseil des ministres centré sur le coronavirus et la loi de finances complémentaire

Les deux grandes guerres de l’Algérie

La priorité du moment est de juguler l’épidémie de Covid-19, son impact sur les cours de l’or noir qui ont sévèrement dégringolé est désastreux pour les finances du pays.

Le chef de l’Etat préside aujourd’hui un Conseil des ministre, centré sur deux dossiers que sont la loi de finances complémentaire et l’épidémie du coronavirus. Les deux questions font l’actualité et préoccupent au plus haut point une opinion publique consciente du danger que fait peser l’épidémie sur la société et le contexte financier terriblement dégradé qui plante le décor d’une catastrophe annoncée. Le scénario du pire s’est écrit. Rien ne le laissait pourtant présager en ce début d’année, avant que ne s’invite cette épidémie du coronavirus dont le foyer a été localisé en Chine. L’épidémie, qui semblait se circonscrire à son foyer originel, a pris une dimension planétaire. Après avoir fait son apparition en décembre 2019 à Wuhan, métropole industrielle chinoise de 11 millions d’habitants où plusieurs cas d’une pneumonie virale nouvelle sont détectés, la maladie s’est propagée comme une traînée de poudre dans plusieurs régions du monde, en Europe, en Italie, notamment pointée désormais comme le premier foyer de l’épidémie. La tragédie se joue à travers le monde. Le prix à payer sur le plan humain est très lourd : plus de 11 000 morts et près de 255 000 personnes contaminées, selon un bilan d’hier après- midi. L’Algérie n’est pas épargnée. Les dernières statistiques ont fait état de 12 décès. La priorité du moment est de juguler la pandémie de Covid-19. Un point essentiel qui sera débattu en Conseil des ministres, avec, s’attend-on, un durcissement du régime de cloisonnement des wilayas, décidé par l’Exécutif.
L’impact de la pandémie sur les cours de l’or noir, qui ont sévèrement dégringolé, est désormais désastreux pour les finances du pays. La LFC ne sera certainement pas construite sur la base d’un baril à 50 dollars. Et pour cause, les prix du Brent ont terminé la semaine qui s’est achevée, le 20 mars, à moins de 28 dollars, après avoir touché un plus bas depuis 18 ans. Rien n’indique pour le moment qu’ils franchiront, à la hausse, la barre symbolique des 30 dollars. Un niveau qui se situe 20 dollars en dessous du prix qui a servi de base pour élaborer la loi de finances 2020, soit 50 dollars.
Cet effondrement des cours de l’or noir a eu pour conséquence d’engendrer un manque à gagner de 1 milliard de dollars. « Les recettes de l’Algérie des hydrocarbures se sont élevées, jusqu’à fin février 2020, à 5 milliards de dollars, au lieu de 6 milliards de dollars prévus, en raison des répercussions de la pandémie du coronavirus sur le marché mondial du pétrole…», a indiqué le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. Il est indéniable que le secteur des hydrocarbures paiera le prix fort avec la chute vertigineuse des prix du pétrole qui porte à bout de bras l’économie nationale et lui assure l’essentiel de ses revenus en devises. Leur baisse, quasiment acquise, impactera inévitablement les finances du pays. Pour l’heure, le gouvernement a fait savoir que le projet de loi ne prévoit aucune hausse de taxes. Son caractère social est maintenu pour des raisons que l’on peut aisément comprendre. Cela suggère un déficit budgétaire bien plus important que prévu. Le niveau actuel des cours de l’or noir ne peut permettre d’assurer ses équilibres financiers et la préservation de ses réserves de change qui ont fondu comme neige au soleil, depuis le début de la dégringolade des prix du pétrole vers la mi-juin 2014. D’un montant avoisinant les 194 milliards de dollars, ils se retrouvent actuellement autour des 60 milliards de dollars, soit une érosion de plus de 160 milliards de dollars en sept ans. A ce rythme, ce bas de laine, constitué lorsque le baril trônait largement au-dessus des 100 dollars, il avait atteint un record historique en juillet 2008, en affichant plus de 147 dollars, pourrait connaître une «mort» prématurée, fixée pour 2022.
Les pouvoirs publics, qui n’ont pas sombré dans l’alarmisme malgré une situation financière fragile et préoccupante, ne peuvent ignorer que la tâche sera extrêmement ardue pour atteindre les objectifs fixés par un plan d’action aussi ambitieux qu’audacieux. Mais la priorité de l’heure n’est pas économique. Il s’agit de sauver la vie d’un maximum d’Algériens. la guerre est sanitaire. Elle deviendra économique après, mais pour l’heure, l’ennemi est un virus. 

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