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Ils s'adonnent à la spéculation, la désinformation et n'observent pas le confinement

Les complices du corona

C'est désormais tolérance zéro. Tous ceux qui se feront attraper auront droit à un séjour en prison assorti de «belles» amendes. La vie des citoyens est en jeu...

La semaine dernière, un vent de panique avait soufflé sur la capitale. Les stations-service ont été prises d'assaut par des citoyens affolés. La distanciation sociale a pris un sacré coup, ce jour-là avec d'interminables chaînes qui auraient pu provoquer un véritable drame sanitaire.
La raison, une fake news qui avait circulé affirmait que Naftal allait fermer toutes ses stations. Un inconscient avait, en effet, enregistré un mémo vocal où il annonçait cette fermeture «argumentant» ses dires par une prétendue «source» au niveau du ministère du Commerce. Dans le monde des réseaux sociaux, l'information a fait le tour du pays en quelques heures provoquant le mouvement de panique auquel on a eu droit. Certes, la situation a été vite maîtrisée avec un «bombardement» médiatique de Naftal pour démentir l'information, mais on a pu avoir un petit aperçu de jusqu'où peut mener la désinformation, notamment en ces temps de crise! Cela aurait pu mener à l'irréparable...
Les autorités ont décidé de sévir. Naftal a déposé une plainte contre X. L'auteur de l'enregistrement a été retrouvé, avant-hier. Il a été placé en détention provisoire.
Le même sort a été réservé à un imam de Tébessa qui avait incité les citoyens à ne pas respecter le confinement sanitaire. Très connu dans la région, cet inconscient Imam aurait publié plusieurs vidéos où il appelait les citoyens à sortir dans les rues et à faire des prières collectives pour «casser» le couvre-feu.
Les services de sécurité n'ont pas tardé à le mettre également hors d'état de nuire. Il a été arrêté et placé sous mandat de dépôt. Cela devrait donner à réfléchir à tous ceux qui seraient tentés de jouer aux apprentis sorciers.
La guerre est donc déclarée aux prometteurs de la désinformation. Mais pas que! Les spéculateurs sont aussi dans la ligne de mire des autorités. Ils sont en train de les faire tomber les uns après les autres. Rien que durant les dernières 24h, 91 personnes ont été arrêtées par la Gendarmerie nationale pour spéculation sur des produits alimentaires. «Dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la spéculation, du monopole et de la fraude de produits alimentaires de première nécessité et en vue de mettre fin aux attitudes malintentionnées, la Gendarmerie nationale a traité
87 affaires et arrêté 91 individus ces dernières 24 heures», précise un communiqué de ce corps de sécurité.
La même source fait état de la saisie de 37 tonnes et 205 kg de produits alimentaires. Un chiffre qui donne le tournis en montrant jusqu'où certaines personnes, sans foi ni loi, peuvent aller pour s'enrichir, même en temps d'épidémie! Tout comme les «manipulateurs de l'info», les spéculateurs sont encore plus dangereux que l'épidémie en elle-même.
La justice a, dans ce sens, décidé de frapper fort! Des peines sévères sont prononcées contre tous ceux qui se font arrêter. A l'exemple de ces trois spéculateurs de la wilaya de Mascara qui ont été condamnés, mardi dernier, à un an de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA chacun, avec la saisie de leurs marchandises (109,2 quintaux de sucre et 246,5 qx de farine).
Le message est donc clair avec zéro tolérance pour tous ceux qui se feront attraper. C'est également le cas pour ceux qui ne respectent pas les mesures de confinement.
Après 15 jours de sensibilisation et une dernière «sommation», la semaine dernière, du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il a été décidé d'être intransigeant avec tous ceux qui ne respectent pas le couvre-feu.
Le Premier ministre a ainsi instruit, avant-hier, les autorités locales de faire preuve d'une grande sévérité avec les citoyens qui s'amuseraient à ne pas respecter les mesures sanitaires qui ont été mises en place par le gouvernement.
Des sanctions financières, et même de la prison ont été décidées par l'Exécutif contre ces inconscients qui mettent en danger leur vie et celle d'autrui. «Le non-respect de la mesure de confinement à domicile entraîne les sanctions pénales prévues par la loi, soit des amendes allant de 3 000 DA à 6 000 DA à l'encontre des réfractaires qui encourent, en outre, une peine d'emprisonnement de 3 jours ou plus», a soutenu Abdelaziz Djerad, dans une note, envoyée aux walis et aux services de sécurité. L'Etat a donc décidé de mettre fin à la récréation...

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