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En attendant une réelle relance

Les clignotants virent au rouge

Une situation qui était prévisible aux yeux des observateurs, du fait que la situation de l’économie nationale se trouvait déjà dans une espèce de léthargie, découlant d’une absence de vision à long et moyen terme.

Rattrapée par les écueils d’un échec cuisant en matière de gouvernance , durant des décennies, l’économie nationale entre dans une ère de grand marasme, où des fleurons comme, Eniem ou Condor s’apprêtent à mettre la clé sous le paillasson. Effectivement, ce sont plus de 200 travailleurs, dans le cas de Condor , qui vont être mis au chômage technique, alors que l’Eniem traîne une situation de blocage depuis le mois de juillet dernier, et entre actuellement dans un processus de mise en congé d’office de 1700 employés à partir du 2 février 2020. Une situation qui était prévisible aux yeux des observateurs, du fait que la situation de l’économie nationale se trouvait déjà dans une espèce de léthargie, découlant d’une absence de vision à long et moyen terme, et d’une instabilité du climat des affaires et d’investissement, engendrée par la juxtaposition de la politique de gouvernance, évoluant au rythme du changement des gouvernements et des responsables et ce, sans parler des effets néfastes et des préjudices révélés par les affaires de corruption qui ont marqué l’année écoulée, ou en plus des hommes d’affaires véreux pour qui toutes les portes et les accès aux financements ont été aveuglement ouverts par les hauts responsables de l’ancien régime, où l’oligarchie et le pouvoir ont accaparé toutes les sources de richesse du pays, et ont fini par étouffer dans l’œuf toutes initiatives de relance ou de réformes de l’appareil économique. Résultat des courses entre la décapitation des grandes entreprises privées, du fait que leurs patrons ont été incarcérés, et l’émergence, et les difficultés énormes à obtenir les autorisations d’importation des kits CKD, et SKD, qui représentent la matière première des unités de montage, les secteurs de l’électroménager et de l‘électronique, se retrouvent menacés de disparaître, notamment lorsque les partenaires traditionnels tels que les banques, ne jouent plus le jeu, et se contentent de servir de caisses et refusent de soutenir des entreprises qui ont reçu tous les encouragements et les facilitations pour asseoir une nouvelle stratégie d’investissement qui commençait à donner ses fruits. Or, au demeurant, si des entreprises privées comme Condor, peuvent espérer une seconde vie, à travers une reprise par des investisseurs locaux ou étrangers, quel sort sera réservé aux entreprises publiques ? Comment le département de l’industrie va-t-il affronter ce retour de manivelle ? s’agira-t-il de mettre en place un plan Marshall pour redonner vie aux grandes entreprises publiques ? ou au contraire va-t-on se diriger vers une énième tentative d’ouverture des capitaux ? C’est, entre autres, sur cette problématique, qu’est attendu le nouveau ministre de l’Industrie, chargé de redresser les secteurs censés générer de la croissance, et qui estimait qu’« on doit favoriser et soutenir le maintien en vie et la création d’investissements dans tous les secteurs productifs capables de répondre à la demande interne et exporter si possible, avec le moins possible de besoins en produits importés, en modulant les financements et la fiscalité sur cet impératif de taux d’intégration et un autre impératif d’«utilitarisme»». Dans ce contexte, doit-on s’attendre à une prise en charge de la demande grandissante en appareils électroménagers, par une politique toutes voiles dehors en matière d’importation ? Et ce au détriment des investissements réalisés dans ce domaine, qui devaient servir de base à une industrie de montage, qui aurait pu sur le long terme, créer une réelle synergie de production, visant essentiellement l’émergence d’un tissu de PME/PMI notamment dans la sous-traitance, et par conséquent permettre aux entreprises de gagner en taux d’intégration, réduire les coûts de production et mettre sur le marché des produits aux prix abordables, en préservant les emplois. Il va sans dire que devant ce paradoxe qui met en jeu la disparition de tout un secteur de l’industrie, au bénéfice d’une politique de rationalisation des dépenses, et un urgent besoin de rompre avec les réflexes de gestion qui ont conduit le pays au chaos, le département de Ferhat Aït Ali, se trouve dans une course contre la montre implacable. Car, au-delà de mettre les leviers nécessaires pour une relance efficiente du secteur de l’électroménager, les chances d’éviter son déclin ne feront que se réduire.

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