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Ce qui a marqué le 5 octobre à tizi ouzou

Les appels au calme de la Kabylie

La région de Kabylie a été de tout temps à l’avant-garde du combat pour la démocratie en Algérie.

Le 5 octobre 1988 a été marqué par le lancement des appels au calme par la majorité des acteurs politiques de la wilaya de Tizi Ouzou, dont ceux issus de la mouvance berbériste, ayant été à l’origine du printemps amazigh d’avril 1980.
La région de Kabylie a été de tout temps à l’avant-garde du combat pour la démocratie en Algérie, faut-il le rappeler. Ainsi, la journée du 5 octobre 1988 a été caractérisée par l’apparition, en début d’après-midi, des forces de l’ANP dans différentes rues de la ville de Tizi Ouzou. Mais le calme total a prévalu dans toute la wilaya où, contrairement à Alger et d’autres grandes villes algériennes, il
n’y a eu ni émeutes ni escarmouches. Toutefois, on ne peut pas dire que Tizi Ouzou, en particulier ou la Kabylie de manière générale, est restée en marge d’un événement aussi important qui a permis à l’Algérie de passer de l’ère du parti unique à celle du multipartisme. Toutefois, c’est le 9 octobre que toute la Kabylie est secouée par un drame, et non des moindres : Matoub Lounès, l’artiste le plus populaire et militant de la cause berbère, est blessé grièvement par un gendarme à Ain El Hammam. C’est l’événement qui a le plus marqué la révolte d’octobre 1988 en Kabylie. Toute la région, a désormais, les yeux braqués sur son idole dont la gravité des blessures fait appréhender le pire.
Les rumeurs sur son décès font le tour de la Kabylie à maintes reprises. Mais finalement, le destin en a décidé autrement et Matoub Lounès est revenu de loin. Avec la révolte d’octobre et ce qu’elle a charrié sur son passage et apporté au pays, la Kabylie voit l’un de ses combats franchir une nouvelle étape : il s’agit de la levée du farouche interdit qui frappait l’identité amazighe. Des centaines d’associations culturelles berbères naissent en Kabylie. Certaines lancent même des sessions d’enseignement de langue amazighe, non pas dans la clandestinité comme cela se faisait avant 1988, mais publiquement, sans être inquiété. Sur le plan médiatique, deux journaux en tamazight à 100% sont même nés, pour la première fois dans l’Algérie indépendante. Il s’agit de «Asalu» et «Amaynut».
Le combat identitaire amazigh, grâce à la petite «récolte» d’octobre 1988, connaît un sursaut remarquable. Mais il faut attendre 2002 pour que tamazight soit reconnue comme langue nationale et jusqu’à 2016, pour qu’elle devienne enfin une langue officielle dans la Constitution algérienne.

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