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La désobéissance civile en débat

Les Algériens sceptiques

C’est la marche vers l’inconnu, le reniement des valeurs prônées par le Hirak.

L’Algérie vit peut-être une des phases les plus déterminantes pour un pays qui aura marqué le monde avec sa révolution, mais aussi par ce mouvement pacifique né un 22 février et qui aura ébahi les esprits à travers la planète. Un peuple téméraire qui sort chaque vendredi rappeler sa principale revendication, le changement d’un système, une armée qui reste sur les bords pour préserver la Constitution, mais et surtout au côté de son peuple. A l’autre bout, il y a une frange qui depuis quelques jours tente de pousser à une désobéissance civile.
Les partisans de cette option ne sont en fait que ceux qui sont déçus par la tournure des évènements qui se succèdent et concrétisent de plus en plus la volonté de faire payer les fossoyeurs d’hier et la composante d’une mafia que le système Bouteflika a fait émerger.
La désobéissance civile vient comme alternative pour ces ennemis du pays en lieu et place des multiples tentatives pour diviser le peuple sur des critères d’appartenance identitaires.
La rue, chaque vendredi, montre un seul et unique peuple algérien dans sa diversité linguistique, mais uni pour l’intérêt du pays.
La désobéissance c’est la marche vers l’inconnu, le reniement des valeurs prônées par le Hirak. Qui aurait imaginé un jour voir derrière les barreaux des figures emblématiques de la corruption, les barons de la drogue, les affairistes regroupés en association dûment agréée qu’était le FCE… la pression de la rue, mais aussi la bonne volonté de notre institution militaire ont envoyé devant la justice les Ouyahia, Sellal, Ghoul, Amar Benyounès, Hanoune, El Bouchi, Haddad… pour ne citer que cet échantillon du système Bouteflikien. Même si le chef d’état-major ne fait pas l’unanimité il demeure le premier chef d’une institution qui, par sa position, montre son attachement et son qualificatif d’Armée nationale populaire avec un grand P.
La sortie de crise passe obligatoirement par l’élection d’un président, l’installation d’une commission indépendante chargée d’organiser les élections, l’organisation de législatives anticipées et la nomination d’un gouvernement légitime. Ces démarches sont les alternatives qui conforteront davantage les acquis du Hirak. Le Hirak a fait un pas de géant dans sa marche vers une nouvelle Algérie. C’est à lui de décider des suites à donner au mouvement.
Les quelques individus qui se relaient sur les plateaux de quelques télévisions hostiles à toutes les solutions pacifiques, qui apparaissent pour surtout se faire connaître ne représentent pas le peuple. Même s’ils participent au débat et c’est leur droit, ils n’ont pas la clé et le sésame. Leur volonté de discréditer la glorieuse Armée nationale est vouée à l’échec comme l’est leur désir de voir le pays basculer dans l’insécurité et l’anarchie.
Le peuple algérien de l’Algérie profonde qui a subi seul les atrocités de la décennie noire sait séparer le bon grain de l’ivraie. La proposition d’une désobéissance civile est vouée à l’échec comme l’ont montré à travers les slogans les 24 imposantes marches vécues à travers l’ensemble du pays. Même ceux qui ont demandé le départ du chef d’état-major refusent l’option d’une nouvelle décennie noire dont les stigmates persistent à ce jour. Les conditions d’une élection propre ne sont toujours pas totalement réunies mais, le peuple algérien vient de prouver sa patience et il marchera encore jusqu’au jour où l’urne désignera un président qui aura la tâche de terminer le travail commencé par le Hirak, garanti par son ANP. D’Alger à Tamanrasset et de Tlemcen jusqu’à Souk Ahras, le peuple a dit non à un retour à la case départ d’avant le 22 février.

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