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Face aux enjeux stratégiques internes/externes

Les 16 chantiers de la République

Les importants scandales financiers mis en relief, récemment, devant l’opinion publique, impliquent de saisir les liens entre la production et la rente.

Sans vision stratégique, sans bonne gouvernance et la valorisation du savoir en ce monde instable et turbulent, il ne faut pas s’attendre à des miracles, mais à une régression économique et sociale de l’Algérie. Nous sommes à l’ère de la mondialisation où les lois économiques sont insensibles aux slogans politiques. Le poids économique est déterminant dans les relations internationales, l’économique, ne pouvant distribuer ce que l’on n’a pas préalablement produit, quitte à conduire le pays au suicide collectif. Nous sommes tous algériens et chacun aime l’Algérie à sa manière, personne n’ayant le monopole du patriotisme, à différencier du nationalisme chauviniste, source d’intolérance. Il faut apprendre à tolérer nos différences , à nous respecter, à écouter les avis contraires, source d’enrichissement mutuel.
Les nouvelles mutations
Le monde connaît une métamorphose impliquant des stratégies d’adaptations perpétuelles aux nouvelles mutations, tant géostratégiques, militaires, politiques et économiques mondiales 2020-2030, il n’existe pas de situation statique. Des chantiers complexes, impliquant une mobilisation générale et un dialogue productif entre les différentes forces sociales, s’imposent pour le président de la République autour de 16 questions stratégiques impliquant des solutions concrètes pour asseoir les réformes et la démocratie solidaires. Premièrement, la loi des hydrocarbures 2019 pour être opérationnelle, devrait s’inscrire dans le cadre d’une loi organique de la transition et de la nouvelle consommation énergétique ( efficacité énergétique et dynamiser les énergies renouvelables) et afin, au vu de la forte consommation intérieure et des nouvelles mutations énergétiques mondiales, que l’Algérie puisse honorer ses engagements internationaux.
Deuxièmement, le récent découpage administratif, vision bureaucratique administrative avec d’importantes dépenses, alors que l’objectif, comme dans tous les pays développés afin de rapprocher l’Etat du citoyen, est d’utiliser les nouvelles technologies (e-administration) et d’aller vers de grands pôles économiques régionaux et indirectement comment réformer l’administration et lutter contre la bureaucratie néfaste.
Troisièmement, comment mettre en place des subventions ciblées inter-socioprofessionnelle et interrégionale, passant par un système d’information fiable en temps réel, qui s’est totalement effrité.
Quatrièmement, quel impact sur les équilibres financiers de l’annonce du gouvernement d’augmenter le Smig sans, aborder la sphère informelle qui permet un revenu collectif qui risque de provoquer une spirale inflationniste.
Cinquièmement, comment éviter l’épuisement des réserves de changes courant 2022 et le retour au FMI devant analyser, objectivement, l’impact de la mauvaise allocation des ressources, du financement non conventionnel, de l’endettement extérieur ciblé. Les importants scandales financiers mis en relief récemment, devant l’opinion publique, impliquent de saisir les liens entre la production de la rente (refonte de la gestion de Sonatrach), le système financier, lieu de distribution de la rente ( refonte de tous les segments du ministère des Finances).
Sixièmement, comment mettre en place de nouveaux mécanismes de régulation pour combattre la corruption, afin qu’elle ne soit pas conjoncturelle, les mêmes causes reproduiront les mêmes pratiques.
Septièmement, comment redynamiser deux institutions stratégiques inscrites dans la Constitution, la Cour des comptes et du Conseil économique et social en berne depuis plus de 20 ans.
Combattre la corruption
Huitièmement, comment rapatrier les fuites des capitaux à l’étranger, devant distinguer la part dinars, dont celle dans la sphère informelle insaisissable, celle à l’étranger placés dans des paradis fiscaux ou en bons anonymes, également insaisissables, sauf bien entendu pour les biens réels tangibles avec de longues procédures judiciaires pour l’étranger.
Neuvièmement, comment s’adapter au nouveau monde au sein de sous-intégrations régionales (espace Méditerranée et Afrique, espace naturel de l’Algérie) au sein de sous-segments de filières internationalisées, devant distinguer le marché intérieur du marché extérieur où l’Algérie fin 2019 a un produit intérieur brut seulement de 180 milliards de dollars irrigué à 80%, directement et indirectement par la rente des hydrocarbures qui procurent directement et indirectement avec les dérivés, environ 98% des recettes en devises.
Dixièmement, définir les segments stratégiques et non stratégiques qui sont historiquement datés, revoir la règle des 49/51%, comme je le recommande depuis 2010, et quels sous-segments privilégier où l’Algérie a un avantage comparatif en termes de coût/qualité aux normes internationales et ce sans démagogie : tourisme, (qui ne se limite pas seulement aux infrastructures, mais surtout à l’environnement), segments agriculture, segments industrie, nouvelles technologies et la culture -sport souvent oubliés qui par le monde procurent du capital argent et créent des emplois. Onzièmement, comment mobiliser le capital humain pilier du développement et financier (moyen), en intégrant la diaspora, pour créer 350 000/400 000 emplois par an, pas des emplois administratifs, mais des emplois créateurs de valeur ajoutée, où les nouvelles technologies modifieront 2020/2030, et la gestion des institutions militaires et civiles, des entreprises, la structure de l’emploi et le comportement des ménages, supposant de faire le bilan de toutes les institutions supposées de créer des emplois (Andi, Ansej avec le bilan de tous les avantages fiscaux et financiers) et la réforme profonde du système socio-éducatif du primaire au supérieur en passant par la formation professionnelle.
Douzièmement, comment régler le problème du foncier industriel et agricole pour ce dernier, ne devant pas être utopique, l’Algérie ayant un climat semi-aride, la production étant fonction essentiellement des aléas climatiques.
Treizièmement, comment assurer la nécessaire cohésion sociale (lien entre efficacité économique et justice sociale) instaurer une économie de marché concurrentielle à finalité sociale, et réformer le système de retraite, afin d’éviter son implosion.
Modernité et authenticité
Quatorzièmement, comment en conciliant la modernité et notre authenticité, (un pays sans son histoire est comme un corps sans âme), restructurer les partis du pouvoir et de l’opposition et les organisations de la société civile, afin qu’ils deviennent des intermédiaires crédibles entre l’Etat et le citoyen, comment redonner confiance à la jeunesse et promouvoir le rôle de la femme signe de la vitalité de toute société. Quinzièmement, comment redonner confiance en l’avenir, par la révision de la Constitution, le Code électoral qui doivent s’inscrire dans le cadre de la refonte de l’Etat devant définir le régime (présidentiel- semi-présidentiel- parlementaire) et du système judiciaire qui devra être véritablement indépendant et non instrumentalisé.
Seizièmement, comment réformer notre diplomatie bureaucratisée et la politique étrangère qui devrait se fonder sur des réseaux, afin qu’elle soit un soutien actif aux affaires économiques et de nos actions internes et quelle stratégie de notre appareil de défense /sécurité face aux tensions géostratégiques à nos frontières et comment l’adapter aux nouvelles technologies.

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