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Le secteur touristique dévasté

Le TSUNAMI du Covid-19

La flambée mondiale de la pandémie du Covid-19 est en train de marquer de façon durable le monde et de façon jamais égalée.

La paralysie qu'il a provoquée est planétaire. Comme un raz-de-marée, il emporte tout sur son passage. Et rien ne lui résiste. Aucune économie, fut-elle puissante, ne lui tient tête. Plusieurs millions de personnes contaminées, des centaines de milliers de morts et des économies au bord de l'effondrement. Les mesures de confinements décidées presque partout dans le monde, les fermetures des frontières et, partant, les interdictions de fait des voyages impactent directement tous les maillons de la chaine de l'industrie touristique Selon les estimations de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) les arrivées de touristes internationaux pourraient baisser de 20% à 30% en 2020. Ce qui se traduirait par une perte évaluée entre 300 à 450 milliards de dollars US de recettes du tourisme international, soit 1/3 des 1 500 milliards de dollars US générés à l'échelle mondiale. Moins de 290 à 440 millions d'arrivées internationales, de touristes selon toujours ces estimations. Le transport aérien, maritime, terrestre, l'hôtellerie, la restauration, les voyagistes et toutes les activités qui gravitent autour, comme l'agriculture et l'artisanat, sont lourdement impactées, quand elles ne sont pas complètement à l'arrêt. Laissant derrière elle chômage, perte de revenus et la consternation. Bien loin des effets provoqués par le Sras de 2009. L'Algérie n'échappe pas aux effets dévastateurs de cette pandémie. Toute l'activité hôtelière et touristique est à l'arrêt. Hôtels, restaurants, agences de voyages en sont les principales victimes économiques et sociales. La pandémie est intervenue dans un contexte déjà marqué par un net ralentissement de l'activité économique. Un contexte impacté par les protestations populaires dont ont été le théâtre, les grandes villes du pays depuis février 2019. La dynamique engagée en cette période-là, a été immanquablement freinée pour être, ensuite, complètement stoppée par le coronavirus. La dynamique du tourisme et de l'hôtellerie a été celle qui a été le plus marquée. Baisse notable des taux d'occupation et de fréquentation des établissements hôteliers, baisse des chiffres d'affaires. La santé financière des établissements du secteur en fut lourdement affectée. La survenance de la pandémie du Covid-19, exactement une année après le début du mouvement de contestation populaire, «le Hirak», a, de façon remarquable, aggravé la crise à laquelle était confrontée la quasi-totalité des entreprises du secteur touristique, qu'elles soient privées ou publiques. Cette aggravation est la conséquente directe des mesures nécessaires de fermeture des frontières par les pouvoirs publics, à l'instar de l'ensemble des pays dans le monde avec, en effet immédiat, la suspension des transports transfrontaliers, aériens, maritimes et terrestres. D'autres mesures suivirent telles que le confinement total ou partiel, la suspension des transports de voyageurs, le fermeture de nombreux commerces dont les établissements hôteliers et de restauration. L'impact économique qui reste à évaluer sera, sans aucun doute, considérable. Si les conséquences ont été désastreuses sur le plan économique les comportements, à tous les niveaux des rapports sociaux seront impactés. Et seule la capacité de résilience du secteur du tourisme permettra de retrouver, comme par le passé, la voie. Les opérations de confinement de près de 8000 personnes en un temps très court, confiées au groupe HTT par les pouvoirs publics sous les auspices du ministère en charge du Tourisme ont été une réussite. Une expérience qui établit la capacité du secteur à réagir quand la situation l'exige. Et comme, souvent, à «quelque chose malheur est bon», il sera temps pour tous les acteurs du tourisme, à quelques niveaux, quelques domaines et quelques spécialités qu'ils soient, d'engager une réflexion et trouver les actions les plus adaptées pour redonner à cette activité éminemment économique le rôle qui lui sied et lui restituer la place qu'elle mérite pour jouer son rôle de véritable alternative aux hydrocarbures.Il faudra seulement, en même temps que ces réflexions sur les sorties de crise possibles envisager sérieusement de valoriser ce secteur en mettant à sa disposition des budgets plus conséquents pour, entre autres priorités, la promotion touristique, la formation aux métiers et au management de la qualité. Il y va de l'intérêt de tous.

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