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Bouira

Le transport urbain fait défaut

Pour joindre l’extrémité est à l’ouest et le nord au sud, il faut aller jusqu’au siège de la wilaya…

Chaque fête religieuse ou à caractère national montre le dysfonctionnement qui caractérise le transport urbain et inter-urbain à Bouira. à l’occasion du Maouled Ennabaoui, les citoyens de Bouira ont eu les pires difficultés à se déplacer en raison de l’absence du transport. Vendredi comme samedi dernier, il était pratiquement impossible de joindre les différents quartiers de la ville puisque les transporteurs qui au demeurant, assurent un service public, n’ont pas daigné assurer un minimum de service. Il en est de même pour les taxieurs qui étaient rares. Cette situation, qui prévaut depuis des années, repose dans toute son acuité le problème. L’appel à des prestataires privés, l’ouverture de plusieurs lignes, l’aménagement des abribus… sont autant de décisions prises dans le cadre du transport urbain. Ces décisions demeurent insuffisantes, surtout que les transporteurs dictent leur loi et activent à leur guise sous le regard passif d’une direction qui donne l’impression de ne servir à rien. 99% des transporteurs travaillent sans délivrer de tickets, ils marquent les arrêts selon leur bon vouloir, ils ne respectent pas le nombre de passagers à transporter selon la capacité du véhicule. Le plan de circulation, lui aussi, ne prend pas en considération les aléas du moment. Ce plan de circulation a totalement chamboulé la liaison N°5 qui relie la cité des 140 Logements à la place des Martyrs au centre-ville en raison de l’effondrement d’une partie de la voie au niveau de la direction de la SAA, à proximité du quartier la Cadat. En supprimant par exemple l’arrêt de Harkat, les passagers en provenance de la gare routière principale et voulant joindre la partie ouest de la ville sont obligés de revenir sur leurs pas et faire plus de 500 mètres pour prendre la ligne N°5. La suppression de l’arrêt en question est due aux encombrements qu’il engendre juste à proximité des feux tricolores. La ville de Bouira a pris de l’ampleur. Joindre l’extrémité est à l’ouest et le nord au sud nécessite de se déplacer jusqu’au siège de la wilaya pour ensuite utiliser les moyens de locomotion. Le projet de doter 13 wilayas du tramway doit toucher le chef-lieu de wilaya qui, avec le pôle universitaire, la réalisation de la forêt récréative de Erich, le lotissement Ouled Belil, éloigneront plus les citoyens du centre-ville. En attendant, plusieurs moyens de transport sont en place pour faciliter les déplacements. Malgré la mise en place d’un plan de circulation, la prestation laisse à désirer et les déplacements d’un point à un autre s’apparentent à des parcours du combattant quand la météo se gâte. L’attribution récente des logements Aadl et du LPL des « Belmahdi » nécessite l’ouverture de nouvelles lignes en raison du nombre d’habitants.
La direction continue à parler de suspension de la délivrance des lignes malgré la pression de plus en plus grande causée par ce nombre d’habitants qui aura triplé en moins de deux années. Le ministère de tutelle devrait accorder des dérogations pour le chef-lieu de la wilaya. Deux lignes restent les plus importantes : la liaison entre la gare routière et le centre-ville et la ligne qui relie la ville à la cité des 140 Logements, en passant par les 1100 Logements dénommée la 5. Les bus ne sont pas adaptés au transport urbain. Leurs propriétaires ne respectent pas les arrêts désignés par des abribus. Ils s’arrêtent à la demande du client faisant fi du règlement. L’Etub, une entreprise publique, dispose de bus à trois portes. Ses personnels sont dotés de tenues. Cette entreprise a l’exclusivité sur la liaison entre la nouvelle gare routière et le centre-ville. Elle a mis quelques bus sur les autres lignes, mais ils sont boudés par les clients qui préfèrent le privé parce qu’ils s’arrêtent partout. Malgré plusieurs écrits, la situation demeure à son point initial. Aucun privé ne délivre des tickets aux voyageurs, les receveurs sont souvent des mineurs utilisés par les transporteurs à la journée. Ces travailleurs occasionnels ne bénéficient d’aucune couverture ou assurance. Même les chauffeurs sont parfois des jeunes qui conduisent à leur guise, passant outre le confort des passagers.
Les taxieurs, eux, sont partout, surtout que ceux qui sont dûment accrédités, préfèrent les liaisons vers Alger, Sétif ou Béjaïa, des trajets plus rentables. La course vers une de ces villes équivaut à plusieurs journées de travail en ville.

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