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Ebullition du front social à Annaba

Le terrain glissant d’une gestion

Après une belle accalmie, le retour des rassemblements et des mouvements de contestation à Annaba commence à faire parler de lui.

Le fait traduit le malaise des contestataires, chacun pour ses raisons. Ainsi, la reprise des mouvements de contestation à Annaba pousse à plus de réflexion, sur « comment » prendre en charge cette diversité de doléances, notamment après les recommandations du président de la République, portant instructions à tous les responsables locaux, chacun selon son secteur et ses prérogatives, à être réceptifs aux préoccupations citoyennes. Celles-ci s’articulent surtout autour de légitimités quotidiennes tels le logement, l’emploi entre autres. Dans ce sens, il convient de signaler que, depuis quelques jours, plusieurs daïras de la wilaya de Annaba empruntent le virage de la grogne. Les habitants de communes et localités relevant des daïras de Annaba, d’El Bouni, Aïn El Berda et Berrahal ne cessent de crier leur détresse. Qui pour un logement ou un cadre de vie et qui pour un salaire impayé ou un responsable contesté. Ainsi, depuis Lallaligh jusqu’au chef-lieu de la wilaya en passant par Kharaza, El Berka Ezzarga, les contestataires multiplient les classiques méthodes de « contestations et rassemblements » devant la wilaya de Annaba. Les premiers dénoncent le retard dans l’affichage des listes de logements sociaux et ruraux. Les autres exigent la régularisation de leur situation, en les intégrant dans l’un ou l’autre programme, à savoir social ou rural. Ces contestataires ont, convient-il de le noter, été notifiées de libérer les logements squattés, l’hiver dernier, en raison des inondations de 2019. Les unités en question sont destinées à être attribuées éminemment aux bénéficiaires, détenteurs d’affectations. Rappelons dans le sillage, que les services de l’Opgi de Annaba, ont entamé l’opération de notification, il y a une semaine. L’agitation des habitants de la localité d’El Berka Ezzarga est, quant à elle, motivée par le cadre de vie inhumain dans lequel évolue toute une population. Lasse de subir les retombées sanitaires de la décharge anarchique, les habitants ont, hier matin, bloqué la route menant vers cette décharge. Obligeant de ce fait, les camions de l’APC à se rabattre sur le centre d’enfouissement technique de Berrahal. Autre cas de revendications avec la même tension, celui des employés du stade Chabou de Annaba, dont le directeur fait depuis quelque temps, l’objet d’une contestation. Le personnel de la structure sportive de la commune de Annaba, a, selon nos interlocuteurs, bloqué toute issus de dialogue. « Ce responsable désigné par l’ex-P/APC de Annaba, relevé de ses fonctions, est décidé à mettre au chômage tous les contractuels ». « Le nouveau responsable nargue les décisions du ministre du Travail qui, lors du dernier Conseil des ministres, a annoncé que, la permanisation des contractuels se fera par tranche », ont-ils ajouté. Par ailleurs, si le logement se place en amont des revendications à Annaba, le secteur du travail aussi n’est pas des moindres.
Les travailleurs du GTH (Entreprise nationale de réalisation générale des travaux hydrauliques), observent depuis quatre jours un débrayage. Une action engagée pour, contester le retard de 9 mois sans salaires. « La situation pourrait être radicalisée si rien n’est entrepris pour son dénouement », ont lancé les grévistes. Si le logement et le travail sont les pierres angulaires de la stabilité, le cadre environnemental, à son tour procure le bien-être au quotidien des communs des hommes. Ainsi, la dégradation de l’environnement, affecte lourdement la santé des habitants de la localité de Besbessa. Celle-ci dont l’espace environnemental s’est transformé en un foyer d’épidémie grandeur nature. L’écoulement des eaux usées, hautement polluées et les odeurs nauséabondes, dont les infiltrations touchent l’intérieur même des maisons, représentent un danger sur la santé publique de toute une population. Les moult correspondances adressées aux responsables pour prendre en charge les égouts éventrés depuis des mois déjà, n’ont malheureusement pas trouvé d’écho. En l’absence de considération à leur détresse, des dizaines de familles ont décidé de contester pour faire entendre leurs voix. Pour ne citer que ces cas de situations, occasionnant chaque jour des mouvements de contestation dans les communes de la wilaya et devant son siège. Si la fièvre des revendications est revenue avec ardeur, cela témoigne d’un blocage quelque part et de la fuite en avant des responsables. Ces derniers qui, vraisemblablement n’ont aucune alternative que de s’armer de bonne volonté pour éviter le virage du dérapage. Car, aujourd’hui et plus que jamais, le nouveau wali de Annaba est appelé à investir le terrain glissant, de cette wilaya dont, le degré du malaise de sa population reste imprévisible. 

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