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Manque de pluie, hiver chaud et Covid-19

Le spectre de la sécheresse

La situation hydrique de l'Algérie pourrait devenir alarmante en raison de la persistance de la sécheresse qui menace la production agricole.

Selon le site dzmeteo.com, les premières averses n'auront lieu que vendredi prochain avant de laisser place à un ciel partiellement nuageux. La faible pluviométrie inquiète à plus d'un titre. L'hiver a été plutôt sec, d'autant plus que les dernières précipitations se sont évaporées bien avant de toucher terre pour donner la virga. D'autant plus que le mois qui vient de s'achever a été aussi sec que les mois précédents. L'automne s'est montré chiche et rapiat. On est loin de ces périodes où nos barrages hydrauliques respiraient la bonne santé. Une situation qui ne sera pas sans conséquences. Et c'est le secteur de l'agriculture qui va être le plus touché, déjà qu'il commence à ressentir cette parcimonie inquiétante de pluie et par ricochet, le consommateur, d'où les craintes déjà exprimées par certains agriculteurs. Cela au moment où le gouvernement ambitionne de mettre en oeuvre une politique agricole durable permettant de renforcer la sécurité alimentaire du pays, de réduire le déséquilibre de la balance commerciale des produits agroalimentaires de base et de contribuer efficacement à la diversification de l'économie nationale. Dans les champs, les yeux rivés au ciel, les agriculteurs espèrent une arrivée précoce de l'hiver, le coeur partagé entre la peur de la poursuite de la sécheresse et l'optimisme quant à la dissipation du spectre de la sécheresse qui plane sur eux d'autant que les faibles subventions étatiques tardent, elles aussi, à venir. Entre le 1er septembre et le 20 novembre, les pluies se sont fait désirer au niveau des wilayas du centre du pays. Selon certains sites spécialisés, les pluies, durant cette période de saison agricole, ont diminué de plus de 60% par rapport à l'année précédant 2018 et d'environ 80% par rapport aux années précédentes. Les mêmes sources affirment que le niveau des précipitations du mois de novembre en cours n'a pas dépassé 22 millimètres, alors que la moyenne des années précédentes est de 100 millimètres. Il en est de même pour le mois d'octobre dernier qui n'avait reçu que 25 mm contre une moyenne de 71 mm dans le passé, alors que les prévisions tablaient sur 40 mm. A ce rythme, et en raison des changements climatiques, le taux de pluviométrie ne devrait pas dépasser les 50 mm durant le mois de décembre prochain contre 111 mm les années précédentes. Par ailleurs, le pourcentage annuel de pluviométrie ne dépassera pas 300 mm, contre une moyenne annuelle de 680 mm en 2017, 630 mm en 2018 et 250 mm en 2019. De ce fait, le spectre d'une année sèche, après celle de 2019, n'est pas à écarter. Un déficit pluviométrique est loin d'être sans conséquences d'autant plus que, selon Arezki Berraki, ministre des Ressources en eau, le taux actuel de remplissage des barrages n'est que de 45% en raison de la forte consommation d'eau de manage et de l'absence de pluie. En effet, après un mois d'une longue période à sec, le spectre de la sécheresse commence vraiment à menacer l'Algérie. Actuellement 12 barrages connaissent une baisse de niveau, mais la saison hivernale arrive», a révélé Arezki Berraki, en marge du lancement de la première opération du Plan national de reboisement (PNR), ajoutant que «dans le cas d'une sécheresse prolongée, son département ministériel a pris l'ensemble des dispositions au niveau des wilayas pouvant rencontrer un risque de manque d'eau à travers le lancement de projets de forage de puits et de projets de transfert d'eau». Certes, le gouvernement avait lancé une opération de soutien aux opérations d'irrigation de tous les agriculteurs. Néanmoins, l'inquiétude demeure tant les premières pluies semblent être reportées aux calendes grecques. 

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