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2020 : Dialogue, nouvelle Constitution et sécurisation des frontières

Le sens des priorités

Le premier jalon de l’Exécutif sera de lancer le dialogue inclusif promis par le chef de l’Etat lors de sa campagne électorale.

Le nouveau gouvernement, très attendu par l’opinion nationale, devrait objectivement voir le jour aujourd’hui ou samedi prochain au plus tard. Nommé le 28 décembre dernier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, aura eu le temps de former son équipe qui devrait répondre au profil dessiné par le président de la République, lors de sa première conférence de presse. Des surprises, il y en aura donc, tant au plan du rajeunissement du personnel gouvernemental que sur la forme que prendra l’Exécutif. On peut en effet, facilement imaginer la création de plusieurs secrétariats d’Etat qui seront confiés à de jeunes talents, encadrés par des ministres d’expérience. Aussi, on peut imaginer, dans ce genre de schéma, le maintien de quelques membres du gouvernement Bedoui, dont l’expertise et le bilan des 9 mois d’exercice auront été satisfaisants. Autant, il faut donner le change aux nouvelles générations et au Mouvement populaire majoritairement composé de jeunes, autant il sera prioritairement question de veiller à la marche des institutions et opérer ledit rajeunissement avec intelligence et sans précipitation.
L’une des principales raisons à cette prudence, somme toute compréhensible, tient du fait que le gouvernement Djerad a du pain sur la planche. Il n’a pas droit à une seconde chance, tant les attentes de tout ordre sont nombreuses. C’est dire que l’annonce du nouveau gouvernement est en soi un acte politique qui sera jaugé sous toutes les coutures ; politique, économique et sociale. Ce sera, cependant, sa dimension politique qui retiendra toute l’attention des observateurs. Et pour cause, le premier jalon de l’Exécutif sera de lancer le dialogue inclusif promis par le chef de l’Etat lors de sa campagne électorale. De nombreuses personnalités partisanes ont affiché leur disponibilité au dialogue, à l’image de Abderrezak Makri Soufiane Djilali et bien d’autres. Plus proches du Mouvement populaire, on retiendra les noms du sociologue Nacer Djabi, l’historien Mohand Arezki Ferrad, le vice-président de la Laadh, Saïd Salhi et le fils de Lakdhar Bouregaâ et bien d’autres personnes qui soutiennent le principe d’un dialogue inclusif. C’est dire que le terrain est quelque peu balisé pour une entrée en matière réussie du gouvernement sur l’importante question du dialogue.
A cette priorité succèdera une autre, qui consiste à confectionner une Constitution consensuelle. Il va de soi que le dialogue en sera l’un des préalables, en sus de l’établissement d’un climat d’apaisement. Cela passe, conditionnent les uns et les autres, par la libération d’une manière ou d’une autre de l’ensemble des détenus, arrêtés ces derniers mois. Cette perspective est d’autant plus réalisable que l’on assiste ces derniers jours à la libération de nombreux jeunes. Il restera la grâce présidentielle qui pourrait être prononcée pour tout le monde, même après l’accomplissement de la peine d’emprisonnement. C’est effectivement un geste politique susceptible d’être apprécié par tous. Les jours qui viennent nous renseigneront sur les intentions du président de la République dans ce sens. Mais en tout état de cause, il faut un signal fort et c’est bien ce signal que tout le monde attend dans les rangs du Mouvement populaire, comme dans ceux de la classe politique. Mettre le pays au travail est aussi une priorité. Il est même question que les deux axes, politique et économique, soient menés de concert et l’un nourrira l’autre, en ce sens qu’un climat apaisé profite au politique et est de nature à booster l’économie. En fait, dans son coup de starter, le gouvernement Djerad pourra faire bouger les lignes sur tous les plans et à tous les niveaux.
Une pareille perspective réduira le discours radical au sein du Mouvement populaire à sa plus simple expression et donnera un véritable cap à l’action de l’Exécutif dans sa démarche l’intérieur, comme à l’extérieur. Il sera, en effet, très aisé de construire le front intérieur dans des conditions favorables. Un front intérieur d’ailleurs, nécessaire pour affronter la menace qui vient de la frontière avec la Libye. Le gros morceau du gouvernement sera d’ailleurs de stopper les velléités guerrières de la Turquie qui compte stationner des troupes en Libye. La diplomatie algérienne est appelée, à ce propos, à sortir le grand jeu pour éviter une plus grande dégradation de la situation sécuritaire aux frontières est et sud du pays. Les diplomates ont besoin de compter sur un peuple mobilisé et un Etat fort qui saura faire valoir sa position et garantir la sécurité du territoire.

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