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Le sens d’un pacte avec l’Histoire

Se savoir soutenu par un autre pays dans les moments difficiles, donne tout son sens à l’amitié entre les peuples.

Les relations algéro-chinoises remontent au temps de la guerre de Libération nationale. La Chine populaire était l’un des premiers pays à reconnaître le GPRA. Pékin avait réservé un accueil digne d’un chef d’Etat à Ferhat Abbas. C’était en octobre 1960. Depuis, l’excellente relation entre les deux pays n’a jamais été démentie, ni par Pékin, ni par Alger. Les deux pays ont fait cause commune dans le soutien qu’ils apportaient aux révolutions d’indépendance de par le monde. Et aux Nations unies, l’Algérie a été l’un des plus fervents supporters de la Chine pour avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Ces épisodes historiques témoignent de la solidité d’une amitié entre Etats, assez rare pour en souligner l’existence. Même si les deux peuples se sont découverts assez récemment, avec l’ouverture de la Chine au reste du monde, il reste que les idéaux qu’ils se partagent ont de tout temps été véhiculé par leurs dirigeants. Dire cela peut paraître quelque peu «pompeux», voire relever de la langue de bois, sauf que l’Algérie et la Chine apportent régulièrement des preuves concrètes d’attachement mutuel à une amitié qu’on pourrait qualifier de désintéressée, n’était-ce l’importance des échanges commerciaux entre Alger et Pékin. L’une de ces preuves évidentes de cette amitié est cet échange de dons à l’occasion de la pandémie du coronavirus. Surprise par l’ampleur de l’épidémie aux premières semaines de sa déclaration et malgré les moyens dont elle dispose, la Chine s’était retrouvée momentanément à court de matériel médical. C’était à Huwan et la situation était tendue. L’Algérie était le premier pays qui a compris la situation et a dépêché un avion d’aide pour permettre à la Chine de «colmater une brèche». Le geste de l’Algérie, du reste très apprécié par les autorités chinoises, a certainement contribué à une baisse de la pression et permis au personnel de santé sur place à Huwan de souffler un peu.
Personne en Algérie et dans le monde ne pouvait imaginer, à l’époque, que le coronavirus allait envahir le monde et provoquer tous ces drames un peu partout. D’où le caractère désintéressé du don algérien qui n’avait pour seul objectif que de soulager un tant soi peu un pays ami, surpris par la fulgurance de la maladie contagieuse.
Aujourd’hui, la Chine contrôle parfaitement les choses et propose son aide aux pays touchés. D’importantes actions ont déjà été menées en Italie, actuellement épicentre de la pandémie. Mais compte tenu de la situation de l’Algérie qui se trouve être en situation encore maîtrisable, mais qui peut évoluer dans le mauvais sens, la Chine apporte son soutien tout aussi amical. C’est dire que «l’échange de dons» participe d’un élan quasi historique entre l’Algérie et la Chine. Se savoir soutenu par un autre pays dans les moments difficiles, donne tout son sens à l’amitié entre les peuples. Les Algériens recevront ces dons, comme une marque de respect de la part des Chinois qui, eux aussi, ont su interpréter le geste de l’Etat algérien.
Il est vrai qu’entre les deux pays circulent beaucoup de marchandises et d’argent, mais l’on retiendra qu’au-delà des affaires, l’Algérie et la Chine sont liées par un pacte autrement plus solide.

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