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Les appels anonymes à la grève se multiplient

Le rôle des syndicats mis à mal

Certes, les débrayages ont existé bel et bien avant le Hirak, seulement, la particularité de ceux qui ont été initiés depuis, est que les appels à cesser les activités dans tel ou tel secteur, proviennent pour la plupart, de sources anonymes.

Depuis le 22 février dernier, date du début du Hirak, des perturbations perceptibles se sont manifestées progressivement dans pratiquement tous les secteurs.
Cela s’est traduit, entre autres, par des grèves observées de façon disparate et au taux de suivi varié dans différentes wilayas. Certes, les débrayages ont existé bel et bien avant le Hirak, seulement, la particularité de ceux qui ont été initiés depuis, est que les appels à cesser les activités dans tel ou tel secteur, proviennent, pour la plupart, de sources anonymes. Les réseaux sociaux sont devenus l’espace privilégié où ces appels se multiplient, c’est-à-dire que la base des travailleurs se détache aujourd’hui de toute représentation syndicale. Bien souvent, ces actions sortent de l’aspect virtuel pour se matérialiser sur le terrain. En effet, la mobilisation est souvent au rendez-vous, pourtant, personne ne peut vraiment dire de façon sûre qui est l’instigateur de ces initiatives. Ces faits nous poussent par conséquent, à nous interroger sur le rôle des syndicats autonomes en particulier ou de la société civile en général. Du moins, qu’est-ce qui explique que les organisations syndicales ou encore les partis politiques soient en quelque sorte mis «en marge». Rappelons que plusieurs syndicats autonomes avaient appelé à une grève générale, toutefois, le suivi a été plutôt relatif. Quelques mois auparavant, un appel anonyme avait invité les travailleurs, tous secteurs confondus, à suivre une grève de trois jours en guise de contestation. On signalera que l’écho a été bien plus favorable, et qu’en plus de la paralysie des institutions de l’Etat, plusieurs commerces avaient également baissé rideau. Il est dans ce registre, judicieux de se demander ce qui adviendra de la représentativité syndicale à l’avenir, car comme des syndicalistes eux-mêmes le constatent, ce type d’actions est susceptible de nuire sérieusement à la crédibilité de leurs syndicats. Surtout cela risque de creuser davantage le fossé entre l’Etat et le peuple, s’il n’y a plus de forces intermédiaires pour établir un contact entre les deux parties. Autant dire que cela ne risque pas de s’améliorer vu la situation que vit le pays.
Il est évident que le Hirak a été, en quelque sorte, l’élément déclencheur de l’apparition de ce phénomène, sachant que le mouvement en lui-même n’est représenté par aucune figure de marque, et ce après neuf mois de mobilisation populaire. Ainsi, c’est de la sorte que procèdent consciemment ou pas, de nombreux travailleurs, qui ne se sentent, comme beaucoup le disent, «plus représentés par les syndicats relevant de leurs corporations». Pour avoir une idée de l’ampleur que tend à prendre ce phénomène, l’on citera l’exemple de l’un des secteurs les plus sensibles, l’Education nationale en l’occurrence. Depuis sept semaines maintenant, une grève cyclique, intervenant chaque lundi et qui s’est étalée cette semaine à trois jours, perturbe les activités de nombre d’écoles primaires, quand elle ne les paralyse pas. Il s’agit d’une grève des enseignants relevant uniquement de ce palier-là, toutefois, n’appartenant à aucune entité syndicale connue dans l’éducation, pourtant nombreuses. Ils ont donc pris l’initiative de se représenter eux-mêmes sous le nom de Coordination des enseignants du primaire, pour porter des revendications exclusivement socioprofessionnelles. Force est de constater que ce débrayage, né d’un appel anonyme sur Facebook, est parvenu à fédérer un important nombre de grévistes. Cela a eu un impact d’une façon ou d’une autre sur les activités scolaires. Si ce mouvement perdure, tout porte à croire que l’effet domino risque de se produire. On relèvera que d’autres secteurs, tels que l’administration, sont aussi marqués régulièrement par des grèves. Les grévistes utilisent la même manière que celle des enseignants du primaire, à savoir agir sans aucune couverture syndicale.

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