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Affaires de corruption

Le rapport accablant de la Cour des comptes

«Les failles ont été sciemment mises au service des hommes de main de l’ancien régime, afin de baliser leurs plans de dilapidation.»

La gestion des institutions de l’Etat, semble vouloir se débarrasser de ses vieux démons. Avec l’éclatement des affaires de corruption impliquant les hauts responsables de l’ancien régime, de nouvelles pratiques sont apparues, a l‘image de la publication au Journal officiel, du rapport annuel de la Cour des comptes, sans être soumis à la commission des finances du Parlement, et ce après une absence de cette pratique qui se mesure dans le temps à la somme des mandats brigués par l’ex-président, soit depuis 1999. C’est dire à quel point l’omerta qui régnait, a eu tout le temps d’installer l’impunité qui a permis de plonger le pays dans le chaos.
Ceci étant, le contenu accablant du document, explique largement le fait qu’on ait voulu taire les constats de la Cour des comptes, du fait, qu’il fait état de nombreux manquements, défaillances et de pratiques illégales qui ont entaché toutes les institutions publiques, notamment les organismes de contrôle. A l’image de la gestion de l’Agence de régulation des hydrocarbures, où les indications retenues dans le rapport précisent que « l’autorité n’assure pas le suivi des développements du marché pétrolier dans toutes ses composantes investissement, production nationale et importation, consommation nationale et exportation et n’a pas finalisé sa banque de données sur l’ensemble des segments d’activités de production, transport, stockage et distribution, et ce en plus de l’absence du conseil de contrôle qui devait se charger de suivre les tâches dévolues à cette autorité, ce qui a pénalisé la tutelle de bénéficier des résolutions de ce conseil et de ses orientations».
Des constats alarmants, qui mettent au grand jour, la mauvaise gestion des collectivités locales, à travers l’exploitation anarchique du patrimoine immobilier censé générer des revenus de façon à conférer l’autonomie financière des communes et wilayas. Un manque à gagner qui se traduit par la faiblesse des loyers des locaux commerciaux appartenant à la commune, et l’improductivité du programme des 100 locaux , et l’exploitation inefficace des locaux destinés aux projets de l’Ansej. Sur un autre plan, le rapport de la Cour des comptes, dénonce également, de grandes lacunes, dans le travail du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, indiquant que le contrôle physique et chimique des produits pharmaceutiques, tels que les vaccins, mis sur le marché, n’a pas eu lieu. Et ce en plus de la vacance inexpliquée des postes stratégiques du secteur, tels que les chefs de service et le départ de cadres dans le domaine pharmaceutique suivis de biologistes.
Dans ce sillage, le rapport de la Cour des comptes, s’est penché sur les dépenses du secteur de l‘éducation, particulièrement, dans la formation des enseignants qui a occasionné une perte de 45 milliards de dinars, dans des programmes qui n’ont pas abouti aux résultats escomptés. Le même constat négatif a été fait dans le dossier du Fonds de garantie des marchés publics, avec 7201 manquements à la loi, et cela dans l’exploitation de garantie dans des crédits par signature et ceux réservés au Trésor public.
En somme, toutes les failles et, notamment celles relatives aux entités de contrôle, ont été sciemment mises au service des hommes de main de l’ancien régime, afin de baliser leurs desseins et leurs plans de dilapidation des deniers et des richesses du pays.
L’absence de contrôle, explique aisément l’absence de sanctions et de poursuites judiciaires. Au demeurant, avec les révélations chiffrées du procès des anciens Premiers ministres et des hommes d’affaires, ce que tous les Algériens devinaient, se confirme : l’Algérie du clan Bouteflika était vouée à un destin chaotique, qui aurait eu , en plus de mettre l’économie nationale définitivement à genoux, la force de compromettre l’avenir de plusieurs générations.

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