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Bouira

Le pouvoir et l’opposition dans le même sac

Venus des quatre coins de la wilaya, les manifestants marquaient des haltes devant les institutions publiques comme le siège de la sûreté, le siège de l’Autorité nationale indépendante organisatrice de cette élection en insistant sur le caractère pacifique de cette marche. Malgré les pluies fines qui s’abattent sur la wilaya de Bouira depuis la matinée du jeudi, ils étaient autant comparativement aux précédentes processions à marcher et à scander des slogans hostiles au pouvoir en place. Jeunes, retraités, femmes, enfants et des bébés ont battu le pavé depuis le siège de la wilaya jusqu’à la sortie nord de la ville pour revenir au point de départ soit une distance de plus de 4 km.
Même si tout au long du circuit la marche perdait en volume, les plus téméraires font la totalité de la boucle exprimant ainsi leur détermination à ne plus «rentrer jusqu’à la satisfaction totale des revendications prônées le 22 février dernier». Même si beaucoup de choses ont changé depuis le déclenchement de la protestation, les participants campent sur leur volonté de faire partir le système dans sa totalité. «Une élection avec Bedoui et Bensalah à la tête du pays, une élection avec des candidats et des figures de l’ère Bouteflika n’inspire aucune confiance et nous la rejetons dans le fond et la forme», nous confie un syndicaliste. Revenant sur la candidature de quelques anciens du régime, les manifestants étaient unanimes et partagent l’avis de Djamel, un cadre : «Tous ceux et celles qui ont assumé des responsabilités sous Bouteflika et qui aujourd’hui se découvrent une nouvelle virginité tentent de faire assumer le tout au président malade. Même si c’est le président qui les a nommés, ils sont les concepteurs de la faillite du système politique et de la déliquescence qui a frappé l’Algérie dans sa totalité». Il apparaît clairement aussi que le peuple met dans le même camp les appareils de l’Exécutif et les opposants. «Cette même opposition a longtemps servi de rempart aux bonnes idées qui tentaient de remettre en cause un fait accompli. Le peuple qui aujourd’hui est dans la rue répondait favorablement aux appels au boycott de l’élection laissant le champ libre aux usurpateurs et fraudeurs d’une coalition qui se cachait derrière le sacro-saint argument du programme du président» ajoute notre vis-à-vis. La libération des détenus pour délit d’opinion est l’autre grande revendication soulevée hier à travers des pancartes par les marcheurs de Bouira.

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