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Béjaïa

«Le peuple demeurera dans la rue»

La position du peuple n’a pas changé d’un iota. L’expression était claire, hier, à Béjaïa. Pas question de céder au chantage, encore moins aux manœuvres.

«Nous marcherons jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites et ce ne sont pas les manœuvres du panel, encore moins la persistance pour l’organisation d’une élection présidentielle qui vont nous en dissuader», c’est en substance le message délivré, hier, par la population de Béjaïa, lors du 27e rendez-vous avec le Hirak, ou le mouvement national pour le changement. Comme lui, des milliers de personnes ont bravé, hier, la chaleur du mois d’août pour encore réitérer leurs revendications pour un changement radical du régime politique, qui ne saurait être sans le départ de tous ses symboles, dont certains continuent contre vents et marées à s’opposer à la volonté du peuple.
Béjaïa était encore, hier, au rendez-vous hebdomadaire avec la même détermination et la même volonté d’en finir avec un système qui n’en finit pas de livrer ses secrets, tant par les «arrestations et l’emprisonnement de corrompus que par les manœuvres qu’il tente encore pour se maintenir en place avec un tout simple changement dans la forme».
Sur un même itinéraire, des milliers de citoyennes et, citoyens, grands et petits, ont brandi les slogans habituels avec cette sentence contre le panel considérée comme «une autre manœuvre des tenants du pouvoir pour aller à des élections que la rue rejette depuis plus de six mois», fait remarquer Dalila «justice libre et équitable, le droit à la parole et une vie de démocratie dans une nouvelle République profiteuse à tous», c’est ce dont rêve Karimou, un jeune parmi tant d’autres qui brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait libre « libérez les détenus d’opinion !»
Le 27e rendez-vous entrant dans le cadre du mouvement pour le changement du régime né en fait le 16 février à Kherrata avant de s’étendre au niveau national la semaine suivante, se singularise encore une fois non seulement par le maintien de la pression et des mêmes mots d’ordre, mais également par cette capacité de rester collé à l’actualité, puisque nombreux étaient les slogans scandés contre le dialogue et les élections que les tenants du pouvoir veulent imposer «par ruse pour l’instant», rappelle-t-on.
«Le peuple demeurera dans la rue tant que ses revendications ne sont pas satisfaites et ce ne sont pas les manœuvres en cours qui vont nous détourner de notre combat», affirme cette dame, vêtue d’une robe kabyle et brandissant le drapeau amazigh
L’importance « d’aller vers une solution la plus juste» restait encore la préoccupation de la rue et le doute quant à une rentrée sociale «difficile» voire «risquée». «Pour tant d’acharnement, s’interroge ce jeune de la vallée de la Soummam. «Pourtant tout est simple, il suffit d’écouter un peuple jaloux de son indépendance, de sa liberté, de son bien-être et surtout de sa dignité», s’indigne-t-il
Hier, Béjaïa est restée fidèle au Hirak avec ses milliers d’hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, dans une ambiance empreinte d’espoir. Drapés de l’emblème national et identitaire, la procession que l’on croyait affaiblie a surpris plus d’un de par sa mobilisation et sa fidélité, et sa détermination avec les mêmes faits et gestes. Même les touristes étaient de la partie. Ils sont très contents de vivre ces moments de chaleur, d’unité et de protestation pour un avenir meilleur dans une autre wilaya que la leur.

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