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Affaires de corruption

Le patron du groupe Condor en prison

Le nombre d’hommes d’affaires et d’hommes politiques incarcérés, dans un laps de temps aussi court, donne l’image d’un empire qui s’effondre.

Après, Rebrab, Haddad, les frères Kouninef, et Tahkout, pour ne citer que ceux-là, le patron du groupe Condor Abderrahmane Benhamadi, a été placé, mer-credi dernier, en détention provisoire, selon le communiqué rendu public jeudi. Indiquant que suite à une enquête préliminaire de la Gendarmerie nationale d’Alger, sur des affaires de corruption, le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, a ordonné la mise en détention provisoire de 35 personnes. Il s’agit des deux frères du P-DG du groupe Condor, le DG de Travocovia, filiale de Condor, le chargé des finances de la campagne électorale du candidat Bouteflika, trois cadres de Mobilis, deux cadres du ministère de la Santé, l’ex-directeur des Domaines de l’Etat, d’Alger, du chef d’inspection des impôts de Chéraga, le directeur d’une agence de la Banque extérieure d’Algérie.
Le même document précise que les prévenus sont poursuivis pour« blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel, dilapidation et utilisation de fonds de banque, incitation d’agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges, financement occulte des partis politiques, bénéfice, d’abus de fonction délibéré à l’effet d’octroi d’indus avantages à autrui en violation des dispositions légales et réglementaires, de passation de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur en vue d’accorder d’indus privilèges à autrui et de dilapidation de deniers publics».
Egalement cités dans ces affaires de corruption, les dossiers des deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, de l’ancien ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication Benhamadi Moussa et de l’ex-wali d’Alger Abdelkader Zoukh, ont été transmis au procureur général près la cour d’Alger pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre, prenant en considération leurs fonction au moment des faits.
Hormis le fait de voir le nom de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, apparaître à chaque ouverture de dossiers de corruption, ce qui est devenu presque un non-événement, il est clair que pour l’heure il ne s’agit que d’enquêtes préliminaires, et les prévenus jouissent toujours de la présomption d’innocence, mais il n’en demeure pas moins, que l’engagement de la justice libérée depuis le 22 février, se ressent chaque jour sur le terrain.
e nombre d’hommes d’affaires et d’hommes politiques incarcérés, dans un laps de temps aussi court, donne l’image d’un empire qui s’effondre, avec toutes ses ramifications et ses relais et laissant derrière lui les effluves d’une ère marquée par l’association de l’argent et du pouvoir, par l’injustice, le pillage, la corruption, le mensonge et l’impunité.
Une ère qui va coûter très cher à l’économie nationale, qui hérite d’un nombre importants d’usines et d’unités de grands groupes, en situation financière difficile, autant sur le plan comptabilité que sur le plan des salariés. Cependant, il est indéniable que pour l’Etat, la tâche s’annonce tres ardue, du fait qu’il est inévitable de trouver les moyens de soutenir ses sociétés, sans pour autant perturber le travail colossal de lutte contre la corruption, seule alternative pour assainir le pays, et libérer une assise solide pour l’émergence d’un Etat de droit. 

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