{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Aéroport international d’alger

Le P-DG Tahar Allache limogé

Abderrahmane Adel Khalef, président du cabinet Algérie Advice Consulting, a affirmé en mai dernier que «Tahar Allache était protégé par des dignitaires du système politique et sécuritaire».

Tahar Allache, P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (Sgsia), a été démis hier de ses fonctions. Sous le coup de l’interdiction de sortie du territoire national (Istn) depuis le 1er août dernier pour «abus de fonction», le désormais ex-P-DG de l’aéroport, devait s’attendre à son écartement du poste de responsabilité qu’il occupe. Ce dernier fait l’objet d’une enquête de la brigade économique et financière (BEF) depuis plusieurs mois et son dossier, remis au procureur de la République, à en croire certaines sources, évoquerait plusieurs cas de malversations, détournements et corruption. L’ex-P-DG de la Sgsia serait notamment mêlé à un dossier de corruption, dans le cadre du projet de la nouvelle aérogare de l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger. Cet édifice, faut-il le rappeler, dont les travaux ont été lancés en 2014, a été livré avec plusieurs mois de retard. Sa réalisation a été confiée au groupe public chinois BTP China State Construction Engineering Corporation (Cscec) pour un budget dépassant les 380 millions de dollars. La société Ultra Electronics, spécialiste britannique et numéro un mondial des logiciels de gestion aéroportuaires avait été choisi par l’entreprise chinoise Cscec pour la fourniture de logiciels de gestion aéroportuaire de la nouvelle aérogare avant d’être écartée. En mai dernier et dans un long entretien accordé à un site électronique, Abderrahmane Adel Khalef, président du cabinet Algérie Advice Consulting, représentant exclusif des sociétés britanniques Ultra Electronics et Gate Technologies, dont les activités en Algérie font l’objet d’une enquête du Serious Fraud Office (SFO) pour soupçons de corruption, avait affirmé que «Tahar Allache était protégé par des dignitaires du système politique et sécuritaire». Le président du cabinet de consulting a également dénoncé une «gestion catastrophique » du budget de ce projet et de la nouvelle aérogare. Khalef avait affirmé : «Parce que nous avons refusé de donner suite aux demandes macabres du P-DG de la Sgsia, une série d’irrégularités et de manœuvres internes occultes orchestrées par lui se sont enclenchées. Du jour au lendemain, tous les rideaux se sont brusquement baissés et les portes fermées, plus de e-mail, plus personne ne répondait à nos appels. Ainsi est le style de gestion de certains.» Donnant des preuves de la mauvaise gestion, le président du cabinet de consulting affirme que «l’aérogare a coûté plus que le double de son prix. Cet aéroport à coûté 80 milliards de DA, soit près de 700 millions de USD. Edifiant! Alors qu’à titre d’exemple, la nouvelle aérogare de Marrakech Menara, inaugurée fin 2016 et qui gère aujourd’hui plus de 9 millions de passagers par an, classée parmi les plus belles au monde pour son design, dotée des technologies les plus avancées, a coûté près de 400 millions, soit 300 millions de moins que celle d’Alger». 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré