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Le message-clé d’Alger

Cette 7e réunion, en 39 ans d’existence du HCS, traduit le caractère exceptionnellement grave de la situation qui prévaut aux frontières Est et Sud du pays.

Le Haut Conseil de sécurité (HCS) s’est réuni, ce jeudi, pour la 7e fois depuis sa création en 1976. Cet important organe, apparu pour la première fois dans la Constitution de 1976, et systématiquement reconduit dans toutes celles qui ont suivi, est devenu effectif en 1980 après la promulgation d’un décret d’application y afférent. La dernière réunion du HCS a eu lieu en février 2011, dans le sillage des «révolutions» arabes, dont celle qui a provoqué la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie. Sinon, l’on devine que les cinq autres réunions du HCS ont eu lieu dans la foulée des émeutes d’octobre 1988 et durant la décennie qui a suivi. Cette 7e réunion, en 39 ans d’existence du HCS, traduit le caractère exceptionnellement grave de la situation qui prévaut aux frontières Est et Sud du pays. Le communiqué de la présidence de la République était on ne peut plus précis et identifiait clairement les raisons qui ont présidé à cette réunion-surprise. L’Algérie ne peut pas se permettre le luxe de rester sans réagir au moment où plus de 3 000 km de frontières se
retrouvent sujets à d’éventuelles agressions extérieures. Les mesures annoncées dans le communiqué n’ont pas été détaillées, mais l’on s’attend, en cas d’un embrasement en Libye et au Mali d’un afflux important de réfugiés. Un casse-tête en perspective pour les autorités du pays, appelées à venir en aide à des populations civiles, tout en gardant un œil vigilant en direction des groupes armés qui pullulent le long de ces frontières. Cela tout en tenant compte de la réactivité de la voisine Tunisie, tout aussi exposée que l’Algérie et qui représente sa profondeur stratégique. Il y a là assez de facteurs à prendre en compte qui justifient amplement la convocation du HCS. Il est certainement question d’adresser un message clair aux puissances étrangères qui ont mis la Libye et le Mali dans leurs agendas. La médiatisation de cette réunion présidée par le chef d’Etat élu au suffrage universel, illustre, si besoin, la détermination de l’Etat algérien d’affirmer son positionnement dans le conflit qui sévit dans les deux pays frontaliers. Il y a dans la démarche de la présidence de la République, l’intention de dire aux partenaires du pays que la profondeur sécuritaire est une affaire sérieuse et que rien ne se fera, sans l’accord préalable de l’Algérie. Pour ce faire, le communiqué de la présidence de la République évoque le nécessaire redéploiement de l’Algérie sur la scène internationale et notamment régionale. Il faut dire à ce propos, qu’avant la maladie de l’ancien président de la République, la diplomatie algérienne était très active. Pour preuve, l’accord d’Alger qui a mis les belligérants de la crise malienne autour d’une table. Mais l’éclipse de l’Algérie, ces dernières années a mis d’autres nations en orbite et suscité des appétits malveillants. Appuyée par un président de la République très présent sur la scène régionale, la diplomatie sera certainement bien plus percutante que ces dernières années.
La réunion du HCS est un signal que lance l’Etat algérien à tous les protagonistes des conflits libyen et malien.

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