Le kyste hydatique et le coronavirus aux aguets

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh), a invité, hier, les citoyens qui accomplissent le rituel du sacrifice de l'Aïd El Adha, au respect des précautions pour éviter les risques de contamination, notamment ceux liés au kyste hydatique et au coronavirus (Covid-19).
Dans un communiqué publié à cet effet, le ministère a recommandé de s'entourer de «toutes les dispositions «pour faire contrôler la bête à sacrifier par un vétérinaire. Il a été précisé que si le contrôle n'est pas possible, le citoyen doit «examiner avec précaution «les abats (foie, poumons) et les autres viscères de l'animal sacrifié pour y déceler éventuellement des kystes ou vésicules (boules d'eau), faire bouillir ou brûler les abats et les autres viscères de l'animal sacrifié, qui portent des boules d'eau, et enterrer les abats et les autres viscères de l'animal sacrifié qui portent des boules d'eau, profondément sous terre (50 cm) de façon à ce que les chiens errants ne puissent pas les déterrer.
Il est recommandé aussi de ne pas abandonner dans la nature les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d'eau, ne jamais donner à des chiens les abats et les autres viscères de l'animal sacrifié qui portent des boules d'eau, car ceux-ci constituent le terreau du parasite.
Le ministère conseille vivement de ne pas mélanger les abats parasités de l'animal sacrifié avec les ordures ménagères, ce qui constitue de la nourriture pour les chiens errants.
Après la séparation de la toison, du mouton, il convient de jeter celle-ci aux endroits prévus à cet effet, ajoute le communiqué, appelant à ne pas oublier les règles élémentaires d'hygiène, comme se laver les mains avant les repas et surtout après avoir caressé un chien.
Le ministère de la Santé a indiqué, par la même occasion, que «des mesures préventives additionnelles doivent être observées dans le contexte du Covid-19 sur toute la chaîne allant de la mise en vente des animaux jusqu'au jour du sacrifice».
À cet effet, les citoyens sont appelés à limiter les contacts inutiles sur les lieux d'achat et d'abattage, à respecter la distanciation sociale, le port du masque et le lavage ou la désinfection des mains avant et après toute manipulation du moton (toucher-saigné). Il faut, également, éviter le «soufflement» par la bouche pour séparer la toison de la bête sacrifiée lors de l'abattage, veiller à nettoyer et désinfecter les lieux de vente et d'abattage, ainsi que les outils utilisés lors du rituel avec de l'eau de javel-12 diluée au 1/10 (1 dose d'eau de javel 12 pour 9 doses d'eau) sans manquer de collecter l'ensemble des déchets dans des sacs étanches, avant leur élimination.