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5 conteneurs de chaises roulantes bloqués au port de Annaba

Le juge demande un complément d’enquête

Le procès de cette autre affaire impliquant des cadres des douanes a été ajourné sur décision du juge de l’audience, pour un complément d’enquête et une expertise.

La semaine en cours était douanière par excellence, puisque deux importants dossiers en rapport avec la corruption, ont été examinés par la justice. Il s’agit, pour ce cas de figure, de l’affaire dite des
«5 conteneurs des chaises roulantes» destinées aux handicapés. Très tard dans la journée d’hier, après que le représentant du ministère public, a requis des peines allant de 4 à 5 ans de prison à l’encontre des sept mis en cause, le juge du tribunal correctionnel de Annaba a décidé d’ajourner le procès, demandant un complément d’enquête, avec une expertise juridique pour déterminer la valeur réelle de la marchandise, ce qui lui permettra de prononcer un verdict équitable. Le dossier a trait à l’importation, en deux fois, de 13 containers de chaises roulantes destinées à des handicapés moteurs. Les conteneurs, après contrôle et vérification douanière, se sont avérés être une fraude masquant le transfert de 1,06 million d’USD. Une affaire impliquant sept prévenus dont des douaniers et des exportateurs. Les griefs retenus sont : mauvais usage de la fonction, surfacturation, fausse déclaration, infraction au Code des changes et au mouvement des fonds de et vers l’étranger, et transfert illicite de fonds. Ce énième scandale pour le port de Annaba remonte à décembre 2017, lorsqu’une opération d’importation de chaises roulantes pour handicapés, d’un montant de 1,06 million d’USD, s’est avérée être un transfert de fonds pour le paiement du fournisseur étranger contre la livraison de 13 conteneurs, soit 4 375 chaises, une opération qui n’avait pas encore été effectuée par la banque domiciliataire. Pis encore, sur les 13 conteneurs, cinq seulement étaient arrivés au port de Annaba et le complément de marchandises soit 2 687 chaises roulantes, objet principal du litige, devait arriver à bord de huit autres conteneurs depuis la Turquie, au lendemain de l’interpellation de la société importatrice. Au contrôle douanier des conteneurs, il sera découvert 4 375 chaises dont 2 175 en aluminium et 2 200 chaises roulantes. Qu’en est-il de celles destinées aux handicapés ? Rien. Peut-être que les huit conteneurs en mer, en provenance de Turquie, à destination du port de Annaba, seront chargés de chaises pour handicapés. Plus grave encore, lors de la vérification douanière, il a été découvert un manque flagrant de 1 649 chaises déclarées, dont le prix unitaire avait été gonflé sur la facture d’importation. Par ailleurs, force est de constater dès que l’inspecteur des douanes, en charge du contrôle de ces conteneurs, ayant entrepris les mesures nécessaires dans ce cas de figure, avait été suspendu par sa hiérarchie… une décision qui a donné lieu à un rebondissement scandaleux de l’affaire, qui a fini dans les couloirs de la justice. En attendant la décision du tribunal correctionnel de Annaba, prévue dans les prochains jours, il faut dire que la situation dans laquelle se débat l’infrastructure portuaire de Annaba mérite bien le lancement d’une nouvelle enquête sur la délinquance qui a sévi et sévit encore au port de Annaba, car ces actes malveillants, gangrène du pourrissement, sont à l’origine de la saignée de l’économie nationale et du Trésor public. En attendant que la justice daigne bouger le petit doigt pour déterrer les dossiers noirs de cette wilaya, les pontes de la mafia politico-financière ne cesseront pas de jeter leur dévolu sur cette infrastructure portuaire.

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