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Ils se préparent pour le référendum sur la Constitution et les élections législatives

Le FLN et le RND en ordre de bataille

Ces deux partis vont-ils ravir les suffrages des électeurs aux prochaines élections législatives? C'est le challenge qu'ils doivent réussir s'ils veulent revenir dans le giron du pouvoir.

Réduits à néant par le souffle du Hirak, le FLN et le RND tentent désormais de se reconstruire sur un amas de décombres. Les deux partis bravent l'interdit et jettent leur dévolu sur la côte ouest d'Alger au Centre international des conférences (CIC). C'est le lieu qu'ils ont choisi, en pleine période de confinement, pour organiser leurs rendez-vous organiques en vue de se doter de directions légitimes. Une question lancinante se pose pour ces deux entités politiques qui ont toujours joué le rôle de béquilles pour le système. S'il faut décrypter la tenue rapide et simultanée, de ces congrès, on ne peut pas se détacher de deux rendez-vous. Le premier concerne le référendum sur la nouvelle Constitution qui doit intervenir avant la fin de l'année et le second, qui sera une conséquence du premier, portera sur les élections législatives durant les premiers mois de 2021. C'est ce qui fait courir ces deux partis. à la seule différence, peut-être cette fois-ci, qu'ils doivent démontrer une réelle présence sur le terrain pour espérer un retour dans les bonnes grâces du pouvoir. Très grand défi pour ces enfants gâtés du système, habitués, pendant très longtemps, à gagner des élections sans se soucier du verdict des urnes. Avec leurs passifs faits de compromissions avec l'ancien régime, ces deux partis vont-ils ravir les suffrages des électeurs aux prochaines élections législatives? Nous ne sommes plus dans le contexte de l'élection présidentielle de décembre 2019, qui a réduit ces deux partis à leur simple expression en récoltant, tous deux réunis, moins de 700 000 voix. Ensuite, en politique, l'espoir est têtu. Quoi qu'il en soit le FLN et le RND sont condamnés par une terrible réalité: l'urne ou le cercueil. Ils doivent réussir ce challenge s'ils veulent exister encore dans le paysage politique national appelé à de très profondes mutations. Le président de la République n'espère pas mieux. Deux partis majoritaires à l'APN lui donneront plus de latitude à gérer les affaires du pays. L'appui de ces deux partis lui permettra d'avoir les coudées franches pour asseoir ses réformes d'une Algérie nouvelle, promise dans le programme électoral.
Pour le RND l'équation semble moins compliquée. Sans grands bruits il s'est donné, à l'issue d'un congrès extraordinaire, tenu il y a 3 jours, un nouveau secrétaire général, Tayeb Zitouni, ancien président de l'APC d'Alger-Centre. Alors que l'opinion publique n'a pas encore digéré cette surprise, le vieux parti organise 24 heures plus tard la réunion de son comité central et présente une figure totalement inconnue dans le paysage politique national. Après d'intenses tractations à huis clos dans les spacieuses travées du CIC, le comité central du FLN a plébiscité, par la majorité de ses membres, Abou El Fadl Baâdji, nouveau secrétaire général du parti. Pour taire toute polémique, le nouveau patron du FLN affirme à la presse que la réunion du comité central «est légale, en présence de près de 368 membres», et qu'il a été plébiscité au poste de secrétaire général par «la majorité des membres présents «Fortement impacté par les crises, le FLN a rendez-vous avec plusieurs -grands- chantiers», a-t-il soutenu, ajoutant que la période actuelle «requiert une refondation du parti qui doit jouer son rôle» sur la scène politique. C'est justement le noeud de la question. Car, il faut dire que la tâche est beaucoup plus compliquée pour le FLN. Quel rôle jouera le FLN dans la scène politique de l'Algérie nouvelle? Le nouveau patron du FLN n'a donné aucune indication sur la stratégie qu'il compte mettre en branle pour assumer ce rôle. Le temps des louanges et de la flagornerie est révolu. Pour l'heure, le FLN n'a pas exposé d'alternative capable de séduire, même s'il regorge de cadres capables d'inattendus retournements de situations. Le FLN a-t-il épuisé ses vertus alors qu'il avait une chance de se remettre en selle? Le coup de théâtre orchestré avant-hier, quand le principal candidat à la direction du parti Djamel Benhamouda, a été empêché de rentrer dans la salle de réunion, sous prétexte qu'il était atteint du Covid-19 est symptomatique de cette crise latente. Le parti se fourvoyait plus que jamais dans les petits arrangements, les conciliabules et la rumeur. Les dinosaures et les boas repus du vieux parti, peuvent maintenant savourer tranquillement leur confinement. Les réflexes d'intrigues, de chasse-trappes et de complots n'ont pas pris une seule ride et les différentes factions sont toujours prêtes à s'étriper. Le FLN va bien.

De Quoi j'me Mêle

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