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Organisation d’une élection présidentielle avant la fin de l’année

Le FFS fidèle à sa ligne

Cette décision, si elle venait à être exécutée, aggraverait cette crise, estime le Front des forces socialistes.

Le plus vieux parti de l’opposition reste égal à lui-même. S’il n’a pas renoncé à apporter sa pierre à l’édifice pour construire cette Algérie de demain, en gestation, il n’en demeure pas moins qu’il compte emprunter d’autres sentiers qui y mènent que ceux qui ont été proposés jusqu’à maintenant soit par le panel ou par l’institution militaire. C’est dans cet esprit que lui confère le «jeu» démocratique, qu’il a commenté la suggestion du vice-ministre de la Défense de convoquer le corps électoral pour le 15 septembre. Ce qui ouvrirait la voie de facto à la tenue d’une élection présidentielle avant la fin de l’année 2019. Une option qui commence à faire son petit bonhomme de chemin, vu que le pays est plongé dans un imbroglio politique sans précédent, depuis la démission de l’ex-président de la République. Ce qui le handicape sérieusement sur le plan économique, notamment pour relever les défis de développement auquel il aspire et surtout faire face à la grave crise financière provoquée par la dégringolade des prix du pétrole qui a débuté vers la mi-juin 2014 et qui se poursuit avec moins de férocité certes, mais qui risque de le devenir à la longue. Un constat qui n’a pas été pris en compte par le parti du président emblématique, disparu, Hocine Ait Ahmed. Que pense-t-il de la proposition de l’institution militaire de convoquer le corps électoral dans une semaine ? «Le Front des forces socialistes considère que cette décision, si elle venait à être exécutée, aggraverait cette crise car elle met en péril l’unité et la stabilité du pays tout en donnant prétexte à des ingérences étrangères pour préserver leurs intérêts économiques et sécuritaires», écrit son premier secrétaire Hakim Belahcel dans un communiqué parvenu hier à la Rédaction. Pour lui, il n’est pas tard de revoir cette éventuelle option. Que suggère-t-il en
retour ? «Il est encore possible de parvenir à une solution consensuelle en s’engageant sur la voie d’un dialogue sérieux, inclusif et transparent, que les acteurs politiques et les représentants de la société civile appellent de leur vœu tout en exprimant leur rejet du pseudo dialogue destiné valider ce scrutin présidentiel et leur mise en garde contre les coups de force électoraux», estime le premier responsable du FFS. Le parti de Da L’Hocine reste fidèle à ses positions de principe concernant la satisfaction des revendications du Mouvement populaire né des marches pacifiques du 22 février, exceptionnelles et historiques « à savoir le changement radical du régime, le départ des symboles et des représentants du pouvoir déchu et l’amorce d’une transition démocratique dans le pays», précise le Front des forces socialistes qui, dans la foulée, a condamné «l’arrestation brutale, arbitraire et violente des militants du FFS et de l’Association RAJ en violation flagrante du droit et des libertés» avant de mettre en exergue «la réduction des espaces de libre expression et la confiscation autoritaire du droit à l’organisation des réunions et des activités politiques et associatives». Un sujet cher au parti de feu Hocine Ait Ahmed qui lui a permis de surfer sur la question des détenus d’opinion. «Le FFS exige la libération immédiate des personnes interpellées et l’arrêt du harcèlement sécuritaire contre le Mouvement révolutionnaire pacifique», écrit-il sous la plume de son premier secrétaire qui a réitéré «son exigence de libérer tous les détenus politiques d’opinion ainsi que le camarade Lakhdar Bouregaâ, membre fondateur du FFS et commandant de la Wilaya IV historique.». Il devenait, ainsi, inévitable pour le plus vieux parti d’opposition de conclure sa vision de la situation politique que traverse le pays sans faire un clin d’œil au Hirak. «En ce 29ème vendredi (hier, Ndlr) de forte mobilisation, le FFS rend hommage aux Algériennes et aux Algériens qui ont répondu massivement, par des marches pacifiques dans tout le pays, à l’appel de la révolution citoyenne pour changer radicalement le système» souligne-t-il. Un message qui atteste que le FFS campe sur ses lignes. 

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