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Hommage à Mohamed Brahimi

Le «doyen» des pétroliers» revisité

«En 1956, il a découvert le pétrole et il s’est intéressé à cela. Sa force physique et sa maîtrise de la langue anglaise lui ont permis d’intégrer le secteur et de faire une carrière dans le domaine.»

Surnommé «le doyen des pétroliers». Lui, c’est le foreur qui s’est, non seulement, forgé seul durant sa carrière dans les hydrocarbures, mais qui a aussi formé des générations dans ce domaine. Mohamed Brahimi, natif de la wilaya de Ménéa dans le sud du pays, est le maître d’œuvre d’une «success story» qui devrait être «enseignée à des générations d’Algériens», selon ses amis, cadres de la Sonatrach.
Inconnu ou totalement méconnu du grand public, «le maître a laissé son empreinte dans l’industrie pétrolière nationale», témoignent ses collègues, lors d’une cérémonie que le Centre de recherche sur l’information scientifique et technique a organisée, hier, à son honneur. Une rencontre où étaient présents des ministres, des politiques et des cadres de la Compagnie nationale des hydrocarbures, la Sonatrach, à l’instar du fondateur de la Sonatrach, Sid Ahmed Ghozali, Aït El Hocine ex-directeur de la compagnie pétrolière, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, le président de l’APN, Slimane Chenine,
Cette rencontre est également une occasion pour la présentation de la biographie de Mohamed Brahimi, écrite par le professeur Khiati intitulée «Mohamed Brahimi. Le maître des derricks» où il retrace le parcours «exceptionnel» de l’homme qui «était l’un des pionniers» de l’industrie pétrolière en Algérie. «C’est un homme qui n’a pas fait d’école comme tous les enfants de son âge qui étaient destinés à changer les roues des voitures ou de démonter des moteurs. Mais lui, il n’a pas accepté ce destin. Il s’est investi dès son jeune âge dans l’apprentissage de la langue anglaise, et ce avec l’aide d’un Hollandais qui l’avait inscrit à des cours par correspondance à l’Institut français du pétrole.» Il fallait donc attendre l’année 1956, lors de la découverte du premier puits de pétrole dans le Sud algérien par la France coloniale, pour que ce dernier saisisse l’occasion et entame une carrière dans le domaine. «En 1956, il a découvert le pétrole et s’est intéressé à cela. Sa force physique et sa maîtrise de la langue anglaise lui ont permis d’intégrer le secteur et de faire carrière dans le domaine.» Depuis, il a exercé le métier de «foreur» dans plusieurs compagnies étrangères qui exerçaient sur le sol national jusqu’au 23 février 1971, le jour de la nationalisation des hydrocarbures et de l’homme qui est devenu par la suite l’un «des meilleurs formateurs en forage à la Sonatrach», témoignent ses compagnons.
Pour Abdelmadjid Attar, ex-directeur général de la Sonatrach, «l’homme est une école de forage. Il a formé des générations dans ce domaine. Elles sont devenues par la suite des managers dans différentes régions du monde».
«C’est aussi une école des éruptions, c’est un monsieur qui a vu une vingtaine d’éruptions, c’est un connaisseur dans ce domaine, jamais un homme n’a fait autant d’irruptions dans le monde. Dommage que l’Algérie ne lui ait pas accordé une certaine importance», regrette le professeur Khiati, auteur de la biographie.
Invité à prendre la parole, Mohamed Brahimi, s’est dit très heureux «C’est un immense honneur pour moi de recevoir ce livre, je ressens comme une gratification récompensant plusieurs décennies de travail au service d’un idéal qui ne m’a jamais quitté, celui de servir mon entreprise et celui de mon pays.»
Revenant sur son parcours, l’intervenant a mis en évidence les difficultés qu’il avait rencontrées sur son passage pour atteindre son objectif. «Cela n’a pas été toujours facile pour moi de tracer mon chemin grâce à certaines personnes qui sont présentes dans cette salle et d’autres qui nous ont malheureusement quittés et pour qui j’ai une pieuse pensée. J’ai réussi à surmonter les aléas de la vie et à relever les défis nombreux et particuliers à cette période de l’histoire de l’industrie pétrolière dans notre pays», affirme-t-il. A la fin de cette cérémonie, le «maître-foreur» s’est confié à l’assistance. Entre ses mains un cadre portant l’acte de franchise de grand-mère. «Ce que vous voyez dans cette photo est l’acte de franchise de ma grand-mère qui a été ramenée du Mali comme esclave. Elle a été libérée en 1898. Elle a pris le soin de mon père après la mort du sien, qui l’a laissé à l’âge de 6 ans», déclare-t-il avec plein d’émotion.

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