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A cinq jours de la fin de la campagne élecotrale

Le dernier sprint

«En plus du fait que ça soit une première dans les annales des élections en Algérie, il n’en demeure pas moins que la confrontation télévisée reste un exercice qui nécessite une grande maîtrise de la rhétorique.»

Se profilant entre tensions, promesses et engagements, la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, aborde sa dernière ligne droite, après deux semaines d’une course haletante, où les cinq candidats ont usé de tous leurs atouts pour rallier à leurs causes respectives un maximum de voix ou du moins convaincre les Algériens à se présenter en grand nombre aux urnes le 12 décembre prochain. Il est indéniable, cependant, qu’hormis le fait que tous les candidats sont tenus de mettre fin à leurs déplacements trois jours avant la date du scrutin, l’événement qui va marquer fortement la fin de cette campagne, est le débat télévisé organisé par l’Autorité nationale indépendante des élections, fixé pour le 6 décembre au Centre international des conférences à Alger à partir de 19h et sera retransmis sur toutes les chaînes de télévision. En plus du fait que cela soit une première dans les annales des élections en Algérie, il n’en demeure pas moins que la confrontation télévisée reste un exercice qui nécessite une grande maîtrise de la rhétorique et surtout représente une opportunité en or pour les candidats en vue d’appuyer les axes de leurs programmes devant des millions de télespectateurs. Mais au-delà du gage de transparence que promet cette rencontre, notamment à l’approche de la date du scrutin, elle peut s’avérer déterminante pour la suite des évènements. Et pour cause, la teneur du discours et des arguments des candidats sera, sous les feux de la rampe, totalement dépourvu d’artifices amplificateurs qui font la particularité des meetings organisés, et par conséquent, la rencontre pourrait constituer une sorte d’élément nouveau dans la prise de décision de ceux qui se sentent perdus, sous la campagne médiatique qui surplombe la campagne électorale, et qui semblent sombrer dans l’hésitation et le doute, mettant en stand-by leur engagement à l’élection. C’est précisément dans cette divergence d’opinions, que les derniers jours de la campagne verront certainement une accélération des faits. Les candidats vont jouer le tout pour le tout, car ils sont conscients que si un grand nombre d’Algériens est déjà acquis au principe du vote pour sauver le pays du chaos de l’illégitimité constitutionnelle, synonyme de sésame pour toutes les drives et convoitises étrangères, il est clair que la campagne électorale est loin d’avoir eu l’effet de consensus.
Cela étant, les derniers rebondissements de la scène politique, n’ont pas manqué d’influer, d’une manière ou d’une autre, le processus électoral, notamment l’action du Parlement européen, qui a consisté à pondre une résolution sur la situation en Algérie. Elle a été largement perçue comme une tentative sibylline d’ingérence dans les affaires du pays d’une part, alors que les moult réactions de la population et différentes institutions de l’Etat, ont confirmé la présence d’une ligne rouge qui rassemble, en dépit de la diversité de leurs positions, les Algériens sur le principe de la souveraineté du pays,d’autre part. Cependant, de là à dire que cette solidarité a pu avoir un effet fédérateur pour l’élection présidentielle, serait de donner plus d’importance à cette action, qu’elle ne le mérite, car pour les observateurs, les citoyens, conscients de la situation de leurs pays, ont eu assez, de maturité pour ne pas faire l’amalgame entre la pratique de la politique et la protection de l’unité du pays. De ce fait, ils estiment que seule la capacité de convaincre des candidats, fera la différence. Dans ce sillage, il faut dire, que le procès des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, peut également avoir son pesant d’or en matière d’influence de l’opinion publique. En effet, la lutte contre la corruption et précisément la chute des symboles forts de l’ancien régime, s’inscrivent parmi les revendications phares de la contestation populaire.

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