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Bannissement du mot « fakhama », démission de Bedoui et limogeage de Dahmoune

Le début de la rupture ?

Abdelmadjid Tebboune a- t-il réussi son entrée en matière ? En tout cas, avec des gestes forts en symbolique, il aura montré des signes de bonne volonté.

Véritable ambition ou «coup de com’» ? Abdelmadjid Tebboune a, en tout cas, laissé entrevoir des signes de rupture avec son prédécesseur. En effet, le nouveau président de la République, qui était dans l’obligation de se détacher de Abdelaziz Bouteflika, a marqué les esprits lors de son premier jour au palais d’El Mouradia. Un petit mot aura suffi pour faire « flamber » la rue algérienne en général et les réseaux sociaux en particulier. « Plus de Fakhama (Son Excellence) », a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle de conférences du Palais des Nations lors de sa prestation de serment, jeudi dernier.
« Je vous demande de m’appeler M. le président », a-t-il ajouté. Il n’en fallait pas plus pour faire le « buzz ». Car, ce petit mot est le meilleur symbole des vingt ans de règne de l’ex-président, Abdelaziz Bouteflika. Il aura traumatisé toute une génération qui se le coltinait à longueur de journée. C’était le signe d’«allégeance » au chef de l’État.
L’abolition de cette formule de politesse ne change certes, rien à la pratique présidentielle, mais symbolise la volonté de rupture avec les vieilles pratiques. Ce qui explique l’engouement que cela aura suscité. Surtout que cette volonté se sera fait remarquer par « l’isolement » les deux membres les plus décriés du gouvernement Bedoui, le Premier ministre lui-même et son ministre de l’Intérieur. Comme le veut la tradition, le chef de l’Exécutif en poste présente sa démission et celle de son gouvernement au nouveau chef de l’État. Tebboune a pris tout le monde a contre-pied en acceptant la démission de Bedoui, tout en maintenant ses ministres à leurs postes pour assurer l’intérim. Seul Salaheddine Dahmoune a été limogé. Il aurait pu les laisser poursuivre leur mission comme les autres, ou remercier tout le monde en confiant l’intérim aux secrétaires généraux qui ont droit de signature. Il a choisi de détacher les deux proches de Bouteflika du reste de l’équipe gouvernementale afin de les faire sortir par la petite porte.
D’ailleurs, même la cérémonie de remise de la démission de Bedoui a été expédiée. Sur les images montrées par la télévision publique, on voit les deux hommes se serrer la main comme le veut le protocole.
Le Premier ministre s’apprête à s’asseoir comme il est de coutume, mais il se voit montrer la sortie par le nouveau locataire des lieux. Un message fort envoyé aux Algériens avant d’entamer le dialogue national qui devrait permettre au pays de sortir de la crise. Néanmoins, cela ne reste que symbolique. Les mesures d’apaisement, telles que la libération des détenus, seront un vrai signe de bonne volonté.
Le premier magistrat du pays aura, alors, tendu la main aux Algériens. Ce sera le début effectif d’une nouvelle ère. Peut-être celle de la IIe République dont rêvent les Algériens qui sortent chaque vendredi à travers le pays. En attendant, Tebboune, tend la main.

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