{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Relance économique

Le cri de détresse des industriels

La Confédération des industriels et producteurs algériens préconise la création d'un fonds de soutien aux entreprises en vue d'empêcher leur disparition.

Mayday, entreprises en détresse! C'est un véritable cri de détresse que vient de lancer le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens, Abdelwahab Ziani. S'exprimant devant la Commission des affaires économiques, du développement, du commerce, de l'industrie et de la planification de l'Assemblées populaire nationale (APN), présidée par Nabil Louhibi, le président de la Cipa a alerté les pouvoirs publics quant au danger guettant l'économie nationale en raison de la centralisation des décisions. «Il est indispensable de décentraliser les décisions prises par les autorités suprêmes» a-t-il soutenu devant les membres de la Commission de l'APN. Tout en relevant que les sociétés ont rencontré des difficultés qui ne sont pas liées directement à la crise sanitaire, Ziani a, néanmoins, souligné le fait qu'outre cette pandémie, sont venus s'y greffer les freins bureaucratiques de l'administration, le blocage des moyens de transport des marchandises et des personnels, imposé par le confinement. «Il y a des problèmes relatifs à l'administration, aux autorisations et au transport du personnel et des marchandises», a-t-il relevé. Dans ce contexte, le président de la Cipa a indiqué que les sociétés avaient demandé, plus particulièrement, à ce que «les décisions prises par les autorités suprêmes du pays, soient décentralisées au niveau des daïras et des communes, en vue de permettre aux sociétés de travailler et de poursuivre l'approvisionnement du marché national». Une demande formulée auparavant par les organisations patronales qui avaient mis sur pied un Comité de pilotage chargé d'examiner les moyens d'amoindrir les effets du Covid-19 sur le secteur économique, en évaluant les pertes et en examinant les mécanismes à mettre en oeuvre, en coopération avec le gouvernement, pour hâter son redémarrage. Par ailleurs, le président de la Cipa avait mis également en avant le fait que les mesures adoptées par le gouvernement en faveur du secteur productif ne se soient pas répercutées en temps opportun
«pour être rapidement appliquées sur le terrain», en raison, fait-il savoir, des tracasseries administratives.
Aussi, a-t-il insisté devant la Commission en question, sur la possibilité de créer un fonds de soutien aux entreprises en vue d'empêcher leur disparition. Une requête approuvée par Mahfoud Kaoubi, analyste économique et financier. Dans son intervention, hier, sur les ondes de la Radio nationale, cet expert a avoué qu'il espérait un fonds du Trésor dédié à la prise en charge des effets financiers du coronavirus sur les entreprises. «La priorité, aujourd'hui, est d'engager, le plus rapidement possible, un ensemble de réformes, pour aider nos entreprises souffrantes depuis deux ans maintenant, puisqu'on ne peut pas prévoir une croissance dans le contexte actuel sans l'entreprise», a-t-il préconisé. Pour cet expert, les pouvoirs publics devraient accorder, au vu de leur situation financière, plus d'attention aux entreprises. «Dans la conjoncture actuelle, nos entreprises ne pourront pas faire face à des dépenses», estime-t-il, avant de recommander l'octroi d'aides aux entreprises, à l'instar de ce qui se fait à travers le monde, pour surmonter cette crise.
«Chez nous et jusqu'a aujourd'hui, il y a plein de propositions réalistes de la part des organisations patronales. Cependant, ça n'a pas été concrétisé», regrette-t-il. Un regret partagé par le président de la Cipa qui a plaidé pour l'octroi de délais supplémentaires concernant les redevances fiscales et parafiscales aux sociétés, d'autant que la pandémie virale n'a épargné, jusque-là, aucun secteur ni filières.
Aussi, l'urgence de mesures n'est plus à démontrer à moins que l'on n'évalue pas encore, à sa juste valeur, l'importance du rôle joué par l'industrie dans le développement économique et social de notre pays, en tant que moteur de croissance et, partant, du développement du pays, de par ses multiples effets induits positifs, et créatrice de richesse et d'emplois et génératrice de revenus, participant ainsi, activement, à la lutte contre la pauvreté.
Elle est également source de plus-values et génère des économies substantielles de devises par la fabrication de produits
de substitution aux produits importés. Visible, elle alimente le budget de l'Etat par le paiement de l'impôt.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré