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Fin de mission du gouvernement Bedoui

Le compte à rebours

Le Premier ministre, Noureddine Bedoui, remettra, forcément, sa démission au futur président de la République au lendemain du scrutin du 12 décembre 2019.

Une des revendications majeures du mouvement de protestation populaire sera automatiquement satisfaite. C’est là une des péripéties notoires que nous aura réservées la crise politique que traverse le pays depuis la démission de l’ancien chef de l’Etat contraint à renoncer à un cinquième mandat sous la pression d’un Hirak né des marches historiques du 22 février. Nommé à la tête du gouvernement, après le limogeage de son prédécesseur Ahmed Ouyahia incarcéré depuis à la prison d’El Harrach, par Abdelaziz Bouteflika, Noureddine Bedoui aura essuyé les feux nourris d’un mouvement d’une protesta remontée contre tout ce qui symbolise l’ancien système. Elle n’a eu de cesse de réclamer sa tête. Le compte à rebours a commencé pour le patron de l’Exécutif. Le lancement officiel de la campagne électorale, hier, a incontestablement acté sa fin de mission et celle de son équipe. Le Premier ministre, Noureddine Bedoui, remettra, forcément, sa démission au futur président de la République au lendemain du scrutin du 12 décembre 2019. Entré en fonction le 12 mars, il verra cette échéance repoussée à deux reprises suite aux annulations de l’élection présidentielle du 18 avril et celle du
4 juillet 2019. Ce qui aura pour conséquence de prolonger l’intérim de l’actuel chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah qui, en tant que président de la chambre haute du Parlement a assuré la succession de l’ancien locataire d’El Mouradia poussé à la démission par des manifestations d’une ampleur historique, inégalées depuis l’indépendance. C’est sous sa houlette que sera initié le dialogue national piloté par l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale Karim Younès. Une initiative qui devait donner toutes les garanties de la tenue d’un scrutin présidentiel propre et transparent. Le dialogue sera mené par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, qui n’ont pas d’ambition électorale. «Le processus de dialogue qui sera lancé incessamment, sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale» avait déclaré, le 3 juillet dernier, le chef de l’Etat dans un discours adressé à la nation à l’occasion du 57ème anniversaire de l’Indépendance. Abdelkader Bensalah ira plus loin et détaillera le profil de ces personnalités qui seront chargées de piloter les futurs pourparlers.
«Des personnalités qui émergent du fait de leur autorité morale ou de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle, les rendant éligibles à l’accomplissement de cette noble mission et qui seraient de nature à les aider à conduire et à faciliter ce dialogue», avait-il souligné, tout en levant toute équivoque sur une hypothétique participation de l’administration ou l’institution militaire. Ce qui de facto limitait le champ d’action du gouvernement qui pour la première fois «out» de l’organisation de l’élection présidentielle excluant la traditionnelle conférence de presse du ministère de l’Intérieur à qui revenait jusque-là la charge d’annoncer les résultats. Une première dans la jeune histoire de l’Algérie indépendante. Le témoin sera repris par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Elle est officiellement entrée en vigueur, le 15 septembre, après avoir été promulguée par le chef de l’État par intérim Abdelkader Bensalah et publiée au dernier Journal officiel. Il faut souligner que c’est sur proposition du panel de dialogue qui a, entre autres, suggéré la suppression des parrainages d’élus, l’abaissement du nombre de parrainages de citoyens de 60 000 à 50 000, qu’a été mise en place l’Anie qui a désormais la haute main sur l’organisation et le déroulement du scrutin présidentiel. Le gouvernement qui n’y a aucun rôle à jouer doit faire ses cartons dans moins d’un mois. Il aura tout de même marqué son passage avec l’adoption d’une loi sur les hydrocarbures controversée.

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