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Lamine Bechichi a rendu l’âme

Le combattant au grand sourire

Le moudjahid et ancien ministre de la Communication a été inhumé, hier, au cimetière d’El Alia.

L'homme ne s'est jamais dit: «C'est fini, j'ai donné ce que j'avais à donner. Je vais me reposer.» Ce n'est pas ce genre de propos qu'on entendrait sortir de la bouche de Lamine Bechichi. Son décès a étonné plus d'un. Et pour cause, son sourire naturel et souvent contagieux plaidait pour une jeunesse éternelle. Cet ancien ministre de la Communication ne comptait visiblement pas les années et ne s'encombrait pas du poids de l'âge. Pourtant, c'est bien à 93 ans qu'il a tiré sa révérence. On ne le dirait pas. Quelques années, voire quelques mois avant de rejoindre son Créateur, il distribuait sa «jeunesse» et sa joie de vivre. Sa compagnie très plaisante rendait le personnage attachant, et plus encore, elle pouvait facilement se transformer en des instants de pur régal intellectuel. C'est d'ailleurs cela qui fait son attrait principal. Lamine Bechichi était d'une grande culture.
Même si son origine modeste ne le prédestinait pas à un parcours aussi lumineux, il est né en 1927 à Sedrata dans la wilaya de Souk-Ahras, il a tout de même eu la chance de recevoir ses premiers enseignements de membre de l'Association des uléma algériens. Un capital qu'il a «fructifié», au coeur de son engagement dans la lutte de Libération nationale, aux tout premiers jours de la guerre. Il s'est intéressé à l'information et deux ans lui ont suffi pour lancer, avec Abderrezak Chentouf, Mohamed El Mili et Mohamed Salah Seddik la revue «Al muqawama el Djazaïria» (La résistance algérienne), en 1955. Il en était le secrétaire de rédaction. Chronologiquement, cette revue était le premier journal algérien né après novembre 1954. Elle donnait sa profondeur politique à la révolution algérienne. Elle était éditée en Tunisie et au Maroc. Restant dans le monde de l'information, il rejoignit la rédaction du journal El Moudjahid. Il fit ensuite une exaltante expérience radiophonique à la radio La voix de l'Algérie (Sawt al Djazaïr), très connue pour son apport à la révolution. À L'indépendance il héritera naturellement du poste de directeur général de la Radio et Télévision algériennes (RTA). Une mission pas évidente du tout sachant qu'à l'époque la télévision était un média technologiquement à la pointe de l'évolution. On pourrait ne pas trouver particulièrement passionnant ce parcours, sauf que Lamine Bechichi avait bien plus d'une corde à son arc. Il a touché à la culture en contribuant à la création de l'Académie arabe de la musique en 1971. Il a dirigé aussi l'Institut national de musique et la Radio nationale (1991-1995). Approché par Liamine Zeroual pour une mission politique, il accepte le portefeuille de la Communication, dans un contexte sécuritaire et politique explosif. Son passage en politique ne fait pas oublier son talent d'auteur-compositeur. C'est à lui qu'on doit la musique «El Hadika essahira» et le générique du feuilleton «El hariq».

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