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Constitution du nouveau gouvernement

Le Cnese trace les lignes rouges

Un verdict qui vaut son pesant d'or, à la veille de l'annonce d'un nouvel exécutif.

Conséquence inéluctable de l'intronisation de la neuvième législature et par souci de conformité à la nouvelle Constitution, le président de la République est attendu, autant par l'opinion publique que par la classe politique, sur le dossier de l'équipe gouvernementale qui doit entrer en scène. Une question d'autant pus importante que des éléments à charge viennent conforter les nouveaux locataires de l'hémicycle Zirout Youcef dans leurs attentes de se voir confier la constitution d'un nouveau gouvernement. Cela au moment où le gouvernement Djerad pourrait ne pas être reconduit, du moins pas dans la totalité de ses membres, suite au bilan mitigé dressé par les représentants du Cnese, dont Réda Tir. Bien que modérées, les critiques du premier responsable du conseil national, économique et social et environnemental pourraient sonner le glas de l'exécutif gouvernemental Djerad, ou pousser à un pourvoi de postes névralgiques, ayant démontré une relative «défaillance» dans la mise en oeuvre des réformes. Des critiques, somme toute, objectives eu égard aux retards enregistrés et répertoriés dans le rapport du Cnese.
Ce dernier a déclaré sans ambages «qu'un tiers seulement des recommandations de la relance économique a été concrétisé» par l'équipe de Djerad. Des critiques avec des propos nuancés qui admettent que «l'exécutif n'avait pas atteint bon nombre des objectifs qui ont émergé du dernier séminaire national sur la relance économique». Une déclaration qui vaut son pesant d'or, à la veille d'une annonce très «épiée» du président de la République, quant au sort réservé au gouvernement en place, suite à la nouvelle configuration du Parlement APN et la nécessité de mise en conformité institutionnelle avec les dispositions de la nouvelle constitution. Un rapport qui pourrait également profiter à la nouvelle alliance parlementaire, quelle qu'elle soit, en vue de prétendre à la constitution d'un nouveau gouvernement. Les propos de Tir pourraient également peser lourd dans cette équation politique, non pas en forçant la main au président, qui doit faire le choix ou non de destituer le gouvernement Djerad, mais plutôt dans le maintien ou non de certains ministres clés dans cette formation gouvernementale. Que fera alors Tebboune? Procédera-t-il à un remaniement gouvernemental partiel? Ou bien limogera-t-il totalement son gouvernement, laissant libre cours à la nouvelle majorité parlementaire le choix de désigner son premier ministre? Le président Tebboune n'a eu de cesse de marteler, jusqu'au jour du scrutin, qu'il appliquera les termes de la constitution à la lettre pour consacrer la démocratie dans toute sa dimension et son étendue. En tout cas, les prévisions les plus invraisemblables plaident en faveur d'un maintien, à tout le moins, du premier ministre Djerad. Ce dernier, en concertation avec le président de la République, mais aussi avec les partis de la coalition parlementaire, aura toute la latitude de choisir sa nouvelle équipe. Certains ministres ayant excellé dans leur travail, avec des bilans positifs tant sur le plan de l'initiative, que de l'opportunité des programmes engagés, pourraient être recommandés et reconduits dans leurs postes. Il s'agit, avant tout, de prendre en considération les intérêts de la nation et de les faire prévaloir sur ceux, restreints, des partis, comme cela a été ressassé à différentes occasions par les leaders des partis eux-mêmes. Les conditions extraordinaires qui ont prévalu à l'action gouvernementale, notamment la double crise mondiale sanitaire et celle économique, due à la rétraction de la demande mondiale en matière d'hydrocarbures, et qui ont lourdement impacté l'économie nationale, ne pourront plaider outre mesure, en faveur d'un maintien de l'équipe actuelle. Les déclarations de Réda Tir, qui sonnent telle une sentence en défaveur de la plupart des ministres, pourraient être reprises par la classe politique, notamment l‘opposition pour formuler des critiques contre leur maintien. Il y a lieu de rappeler, que le président du Cnese n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en dressant un réquisitoire, pour le moins sévère, de l'action gouvernementale. «Un faible pourcentage des résultats escomptés a été réalisé... alors que d'autres ont été retardés probablement, à cause de certains éléments inhibiteurs dus à la pandémie», dira-t-il. Et d'ajouter que «les retards enregistrés dans la promulgation de certaines lois et la mise en oeuvre des recommandations de la conférence sur la relance économique», sont justifiés, en partie par la situation sanitaire, qui a produit des imprévus, notamment le rapatriement des nationaux bloqués à l‘étranger, la couverture sociale des impacts de la pandémie sur le monde du travail, la réduction des charges fiscales des opérateurs économiques, le report du paiement des crédits bancaires, ainsi que d'autres mesures non moins importantes, visant à sauvegarder l'outil de production et les intérêts des travailleurs.

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