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Jumelage dans le secteur de la santé

Le choix stratégique

96 conventions ont été signées entre 40 établissements du Nord et 64 du Sud et des Hauts-Plateaux.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a recommandé aux responsables du secteur de pratiquer le jumelage entre les établissements publics hospitaliers et d’en faire une activité «obligatoire» tout en le qualifiant de «choix stratégique». S’exprimant hier lors d’une rencontre nationale d’évaluation du jumelage et de la télémédecine, le ministre a instruit les divers responsables de son département de «l’obligation» de l’activité de jumelage entre les structures du nord du pays, d’une part et celles du Sud et des Hauts-Plateaux, d’autre part. Cette pratique, qui répond à un décret datant de juin 2016, consiste en l’envoi de missions médicales et paramédicales des CHU du Nord pour assister celles de ces régions. Jusque-là «volontaire et conjoncturelle», cette action devra désormais s’effectuer en application d’un cadre juridique renforcé par des dispositions «incitatives». Le ministre citera ainsi la dotation par le secteur d’un budget spécifique qui inclut une indemnité d’intéressement de l’ordre de 25% du salaire mensuel du praticien, a soutenu Miraoui. Qualifiant le jumelage de «choix stratégique», le ministre a expliqué qu’il obéit à «la consécration effective des principes de généralisation, d’équité, de solidarité et de continuité de l’offre publique de soins sur lesquels repose le système national de santé». Il affirmera que cette pratique cible en priorité les wilayas en manque de certaines spécialités. Rappelant que « les établissements hospitaliers du Sud et des Hauts-Plateaux ont bénéficié ces dernières années d’équipements importants et de plateaux techniques répondant aux besoins des professionnels», Miraoui a ajouté que ces derniers y vont, plus nom-breux, grâce également à «un cadre juridique favorable». Depuis le lancement de cette option en 2016, un total de 96 conventions a été signé entre 40 établissements hospitaliers du Nord et 64 du Sud et des Hauts-Plateaux. Elle aura permis le passage de plus de 135 000 consultations médicales spécialisées et de quelque 15 000 interventions chirurgicales. 292 malades ont ainsi été transférés vers les établissements pilotes du nord du pays, alors que 685 praticiens ont bénéficié de formations dans le cadre de cette formule de prise en charge sanitaire.
Tout en affichant son satisfecit quant à ce bilan, arrêté à la fin du 1er trimestre de l’année en cours, le ministre a assuré que les missions effectuées jusqu’alors ont permis de réduire «sensiblement» le nombre des transferts de malades du Sud et des Hauts-Plateaux vers le nord du pays. Ceci, a-t-il poursuivi, tout en permettant «l’accompagnement» des praticiens spécialistes exerçant dans le cadre du service civil ainsi qu’une utilisation «plus rationnelle» des nouveaux équipements mis à la disposition des structures de santé du Sud et des Hauts-Plateaux. Plaidant une amélioration du réseau de jumelage existant, le ministre a estimé que cette rencontre (d’hier dimanche) sert précisément à «examiner et corriger les insuffisances» qui empêchent cette perspective. Celle-ci, a-t-il dit, passe par «la complémentarité et la coordination» entre les établissements d’accueil et les équipes médicales et paramédicales du Nord.
Il fera savoir, à ce propos, que son secteur envisage de «nouvelles formes» de jumelage, citant la télémédecine et la formation à distance, ainsi que la téléradiologie. Il précisera aussi que le secteur privé est mis à contribution dans cette dernière spécialité.

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