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Belaïd Mohand Oussaïd nommé ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République

Le choix judicieux du président

La mission de Belaïd Mohand Oussaïd ne sera pas une promenade de santé, parce qu’il sera question d’édifier un département qui n’existait pas avant sa nomination.

Le président de la République a nommé, hier, Belaïd Mohand Oussaïd, ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, indique un communiqué de la présidence de la République. «Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a nommé, dimanche 29 décembre 2019, M. Belaïd Mohand Oussaïd, ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République», lit-on dans le communiqué. Cette décision présidentielle qui intervient au lendemain de la démission de Belaïd Mohand Oussaïd de la présidence de son parti, le PLJ, confirme l'intention d'ouverture à la société exprimée par le chef de l'Etat. Il convient de souligner que le désormais porte-parole de la présidence de la République ne gère pas le cabinet présidentiel en sa qualité de politique, mais pour ses compétences de haut commis de l'Etat. Le choix du chef de l'Etat en la personne de Belaïd Mohand Oussaïd est, pour le moins, judicieux, eu égard à l'expertise et l'expérience que détient le ministre-conseiller. Et pour cause, sa biographie témoigne d'un parcours très riche qu'il débute comme journaliste à la Télévision algérienne. Une expérience médiatique qu'il renforce avec la direction générale qu'il assure à la tête du quotidien Echaâb, avant de la conclure en qualité de directeur général de l'Agence Algérie presse service (APS). S'ouvre ensuite, pour le ministre conseiller une autre carrière, diplomatique, celle-là, en l'entamant à la tête du Centre algérien de l'information et de la culture à Beyrouth, au Liban. Son parcours de diplomate prend véritablement du sens, lorsqu'il est nommé ambassadeur de l'Algérie au Bahreïn. Il revient en Algérie pour assumer les postes de porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères. Il représentera l'Algérie auprès de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Son parcours dans les arcanes du journalisme et de la diplomatie se voit couronné par un poste de ministre de la Communication.
Ce natif de Tunisie, le 20 janvier 1947 d'une famille originaire du village de Bouadnane dans la wilaya de Tizi Ouzou, est titulaire d'une licence en droit public international et d'un diplôme en sciences politiques. Il aura la charge d'un département laissé en friche par l'ancienne équipe au palais d'El Mouradia qui n'en avait pas fait une fonction assumée. En effet, le tout-Alger savait que la communication était entre les mains du frère du président qui en usait de manière assez peu orthodoxe. Avec la nomination de Belaïd Mohand Oussaïd, en tant que ministre-conseiller, le président de la République entend donner un statut clair et transparent à la communication présidentielle. Il convient de souligner que cette nomination est intervenue au lendemain d'un communiqué de la Présidence, recadrant le canal de sa communication, en en donnant l'exclusivité à l'APS. Mais l'intention du locataire du palais d'El-Mouradia ne se limite visiblement pas à cette simple décision. En plaçant un ancien journaliste, doublé d'un diplomate qui a eu déjà à occuper la fonction de ministre de la Communication, comme porte-parole de la présidence de la République, Abdelmadjid Tebboune entend, sans doute, conférer au département l'importance qu'il mérite. Les rapports du chef de l'Etat avec l'opinion nationale se feront donc dans la transparence, via des canaux identifiés. Les informations sur les activités présidentielles ne relèveront désormais plus d'une démarche «clandestine», mais seront fournies par son porte-parole, voire par lui-même, le cas échéant, dans un cadre institutionnel contrôlé et éloigné de toute tentation de verser dans les fake news.
La mission de Belaïd Mohand Oussaïd ne sera pas une promenade de santé, parce qu'il sera question d'édifier un département qui n'existait pas avant sa nomination. La structure embryonnaire qui existe déjà à la présidence de la République sera appelée à devenir l'un des départements les plus stratégiques. Le nouveau ministre conseiller sait parfaitement que la maîtrise de l'information est la clé de la réussite de toute initiative politique.

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