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L'avant-projet de loi sur la presse électronique, bientôt au gouvernement

Le chantier-phare de Belhimer

Le ministre de la Communication a, dans un passé récent, mis en exergue l'urgence du passage au numérique.

La presse électronique aura sa propre loi. Celle-ci est quasiment prête au niveau du ministère de la Communication où l'avant-projet «fait actuellement l'objet de dernières retouches avant sa soumission, dans les tout prochains jours, au gouvernement». La déclaration est du premier responsable du secteur, Ammar Belhimer. Le fait de «légaliser» la presse électronique ouvre des perspectives nouvelles pour le monde des médias et pourrait même déboucher sur une sorte de «révolution», au sens où l'on verrait l'entrée en scène de nouveaux acteurs, avec en prime différentes approches du produit médiatique et de son traitement. La vidéo, l'audio et l'écrit s'entremêleront ce qui créera une forte dynamique, d'autant que la légalisation des médias électroniques, suppose une aide de l'Etat et donc l'établissement d'un modèle économique susceptible d'être viable.
Le ministre de la Communication qui a, dans un passé récent, mis en exergue l'urgence du passage au numérique, a souligné dans un entretien accordé à un titre de la presse nationale que la loi en question a été élaborée «après plusieurs concertations et réunions ayant regroupé différents partenaires et acteurs du domaine, tout en associant plusieurs secteurs ministériels, dans le processus de régularisation juridique de la presse électronique». C'est dire que le projet de Belhimer est assis sur une réflexion mûrie et peut donc faire émerger de nouveaux médias sérieux, à même de jouer un rôle dans la sphère sociale et politique du pays. Pour l'heure, il faut dire que les expériences demeurent quelque peu embryonnaires et pas mal de journaux électroniques ne parviennent pas à se hisser au niveau du professionnalisme requis. Belhimer n'ignore pas cet état de fait, pour cause, il a une comptabilité assez précise du cyberjournalisme. «Plus de 150 sites électroniques, dont 130 sites déclarés auprès du ministère de la Communication», dira-t-il, non sans préciser que la majeure partie de ces sites est domiciliée à l'étranger. La loi devrait inverser la tendance, à travers certainement un dispositif qui rendrait plus intéressante une domiciliation en Algérie. Le soutien de l'Etat à travers la publicité publique, comme l'avait préconisé le chef de l'Etat, pourrait être un argument solide pour convaincre les promoteurs des journaux électroniques.
Sur les 10 chantiers ouverts par le ministère de la Communication et que la pandémie de coronavirus a freinés, la promotion du médias du futur qu'est la presse électronique est, il faut bien le reconnaître, des plus passionnants, sachant son impact immédiat sur la scène médiatique dans son volet professionnel et humain, mais également et surtout auprès du large public. Aujourd'hui «abreuvé» d'informations balancées sur les réseaux sociaux, sans aucune vérification préalable et soumis au matraquage de suites d'informations étrangères, le public algérien est, disons-le, assez mal informé de ce qui se passe dans son propre pays.
La prise en main de la situation à travers une loi juste qui promeut l'information, donnerait à la Toile algérienne une meilleure tenue, pour peu que les acteurs qui animeront ces journaux électroniques appliquent toutes les règles du métier. Ce qui n'est pas gagné d'avance. Il faut dire à ce propos, que cette conditionnalité est traitée dans le cadre d'un des autres chantiers ouverts par le ministre de la Communication. Cela pour dire que tout est imbriqué dans le travail que mène Belhimer. Il promet donc que la réforme du secteur «se poursuivra jusqu'au parachèvement de tous les axes inclus au titre du plan d'action du ministère». Si la crise sanitaire a stoppé net l'avancement des travaux, cela n'empêchera pas l'aboutissement déjà des «deux chantiers sur la presse électronique et l'action syndicale», souligne le ministre, révélant que l'ouverture du prochain chantier aura lieu «dès la levée du confinement». En attendant, le travail de maturation se poursuit toujours, histoire de passer directement aux choses sérieuses après la fin de l'alerte sanitaire.
Il convient de noter enfin que le ministre garde tout de même les pieds sur terre et ne se laisse pas embarquer dans des considérations trop théoriques. Et pour cause, pour lui, «la priorité absolue» ira à la formation et à l'apprentissage. Et il a parfaitement raison de dire que la presse nationale «a besoin actuellement d'une large restructuration pour être au diapason des principes et des tendances relatives à l'édification de la République nouvelle». Celle-ci reposera sur le professionnalisme des uns et des autres et pas sur les appartenances politiques ou claniques.

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