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Ils sont l'objet de toutes les spéculations

Le business des masques

Les prix de ces accessoires clés dans la lutte contre le coronavirus ne cessent de flamber! En parallèle, leur qualité est en nette dégradation. Les spéculateurs ont sorti leurs crocs...

Depuis une semaine, l'Algérie a rendu le port du masque obligatoire dans les espaces publics, ce qui a fait de cet accessoire l'objet de toutes les convoitises et...spéculations. En effet, depuis le début de la crise sanitaire ses prix ont flambé; néanmoins, ils ont connu une nouvelle hausse ces derniers jours. Les bavettes chirurgicales sont vendues entre 100 et 150 dinars l'unité alors que, mardi dernier, elles coûtaient entre 80 et 120 dinars! Les FFP2 sont cédés entre 650 et 1 000 dinars l'unité chez les rares «commerçants» qui en disposent et qui acceptent de les vendre à des personnes qui ne sont pas aux premières lignes de la guerre face au Covid-19, alors que les masques en tissu entre 200 et 350 dinars l'unité. On peut trouver certains à 100 dinars, mais la qualité laisse vraiment à désirer. L'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) dénonce, d'ailleurs, ces masques faits avec des tissus «dernier choix». «Protègent-ils vraiment?», s'interroge l'association sur sa page facebook, tout en appelant les pouvoirs publics à répondre à cette question. Cette association de protection des consommateurs affirme, en tout cas, qu'ils ne sont pas vendus à leurs prix réels.
«Le prix du mètre de ce type de tissu ne dépasse pas les 200 dinars. Comment sont-ils vendus à 100 DA la pièce?», soutient l'Apoce, appelant les commerçants à mettre fin au diktat de certains spéculateurs. Car, ce ne sont pas que les masques qui font l'objet d'un commerce déloyal, mais même les tissus pour leur confection. Ils ont connu une augmentation fulgurante de leurs prix, ce qui se répercute bien évidement sur les prix des masques. Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) propose une solution. «Les masques, alcools, gels hydro-alcooliques, doivent être réservés exclusivement au secteur pharmaceutique», soutient ce syndicat. Selon lui, c'est le seul moyen de «garantir la lutte contre les spéculateurs et les intermédiaires, la régularité de la disponibilité, une stabilité des prix et une garantie de qualité et de traçabilité». «L'autorisation de la vente de ce genre de produits, en dehors du circuit pharmaceutique, qui pourrait porter un sérieux coup à la crédibilité des opérateurs du secteur pharmaceutique, mais va aussi encourager l'expansion de l'informel et le risque sanitaire, du fait de l'absence de conseil et de garantie des dispositifs et produits vendus», argumentent les pharmaciens. Mais est-ce vraiement une solution, vu que même chez eux les prix ont flambé? De plus, en cette période où ce type de produits doit être accessible au plus grand nombre de citoyens, trouve-t-on normal qu'il soit vendu un peu partout. Ce n'est pas le moment du...monopole. La solution réside dans un contrôle strict de la part des services du ministère du Commerce, comme ils l'ont fait avec les magasins qui n'ont pas respecté les mesures d'hygiène et de distanciation sociale. Il faut avouer que nous n'avons pas encore vu Rezig et ses agents à l'oeuvre dans cette bataille des masques. Y a-t-il un effectif suffisant pour mener à bien cette mission? Tant de questions auxquelles l'on doit apporter des réponses, au plus vite, si l'ont veut «vulgariser» le port du masque chez les citoyens. On ne peut pas leur demander cet effort s'ils n'ont pas les moyens de le faire. Les masques à 40 dinars sont encore une utopie... 

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