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Bouira

La vie reprend son cours

Sur un électorat de 534 481 électeurs, seuls 63 016 personnes se sont déplacées vers les 1 284 bureaux de vote. Le taux de participation est de 11,79%.

Les gens se sont abstenus d'exprimer leur approbation ou désapprobation de la Constitution proposée au référendum. C'est le constat qui se dégage au regard des taux et chiffres qui ont ponctué cette journée du dimanche, 1er novembre. Sur un électorat de 534 481 électeurs, seuls 63 016 personnes se sont déplacées vers les 1284 bureaux répartis à travers 261 centres de vote. Ce résultat était prévisible puisque le premier pointage donné par la cellule de wilaya de l'Autorité nationale indépendante des élections à 11 heures du matin, annonçait un taux de 3,47% soit 19,000 votants. Ce taux grimpera à 14 h et sera de 7% soit 37,318 votants avant d'être clôturé à 11,79% à la fermeture des bureaux à 19 heures. S'agissant de l'ambiance générale et comme à chaque élection, la région a connu des événements qui ont sensiblement perturbé l'opération. Ainsi, depuis la région de Haizer et jusqu'aux limites avec la wilaya de Béjaïa, le vote a été empêché par des jeunes qui ont saccagé les urnes. Cette vague de violence, une de plus a conduit les services de sécurité à intervenir et à appréhender plusieurs personnes. Pour le reste de la wilaya et comparativement aux précédents suffrages, le taux d'abstention a été important. Toutes les grandes agglomérations que sont Bouira, Lakhdaria, Sour El Ghozlane et Aïn Bessem ont atteint difficilement le seuil des 15% alors que par le passé, les taux dans ces circonscriptions dépassaient largement la moitié du corps électoral dès les premières heures. Concernant la région berbérophone et comme par le passé, la participation a été perturbée. De Haizer jusqu'à Aghbalou en passant par El Esnam, Bechloul, Adjiba, Ath Laksar, Ouled Rached, Ahnif, M'Chedallah, Chorfa, Thaourirt. Très tôt le matin, des groupes de jeunes qui voulaient en découdre avec les services de sécurité se sont attaqués aux urnes pour les saccager. À la question de savoir pourquoi cet abstentionnisme, les réponses différent. Pour bon nombre, l'intervention des partis politiques dans la campagne de sensibilisation a eu l'effet inverse. «Voir certaines figures de l'ancien système revenir à la charge a accentué l'écart et le mépris populaire envers la politique», nous affirme un syndicaliste. Pour d'autres, la raison incombe aux textes législatifs qui ne fixent pas un seuil minimum de participation. «la constitution sera approuvée quel que soit le taux de participation, pourquoi se donner la peine?», ajoute un élu auprès de l'Assemblée populaire de Bouira. L'autre leçon à tirer de ce référendum concerne ces organisations qui se proclament du mouvement associatif et de la société civile qui, à l'occasion de ce suffrage ont brillé par leur absence sur le terrain. «L'Algérie nouvelle, objectif de cette nouvelle Constitution, ne peut se bâtir avec des anciennes pratiques et des personnes qui excellent dans l'art de se régénérer et se recycler à la faveur du moment», affirme notre interlocuteur. Au jour d'après de ce suffrage, les habitants des régions qui ont connu des péripéties visant la violence les préparatifs de la saison oleïcole battent leur plein et la vie reprend son dessus dans le calme et la sérénité.

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