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Drastiques mesures de confinement, strictes consignes sanitaires et économie de guerre

La thérapie de choc

Le confinement total permettra de limiter le nombre de victimes, mais affectera terriblement le mental et pèsera lourdement sur l’économie. C’est là la lourde facture à payer pour sauver des vies.

L'épidémie est inévitablement là, devant nous. Et le monde entier doit faire le choix de ne pas se laisser envahir par cet ennemi invisible. Face au nouveau virus qui cause la mort de milliers de personnes quotidiennement, il n'y a pour le moment aucun moyen de lutte autre que d'opter pour le confinement total. Une stratégie qui permet de limiter le nombre de victimes, mais qui affectera terriblement le mental et pèsera lourdement sur l'économie. C'est là la lourde facture à payer pour sauver des vies. La courbe exponentielle du covid-19 qui s'est répandu sur les 2/3 du territoire national infectant déjà plus de 700 personnes en Algérie, est loin d'avoir atteint son pic. Le pire est à craindre, comme l'a laissé entendre le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Raison pour laquelle, il faut se préparer psychologiquement à se confiner totalement chez soi pour une période beaucoup plus longue. Une situation qui incitera tout le monde à prendre de nouvelles habitudes et à vivre autrement. Le confinement sera mal vécu par certains, certes, mais il faudra se convaincre qu'il s'agit là d'un sacrifice à faire pour les êtres chers. La privation de liberté, obligatoire, va avoir différents impacts sur la santé mentale des individus. En effet, très sociables, les Algériens devront apprendre à gérer la perte de leurs habitudes et la réduction des contacts humains. L'isolement forcé sera une cause non négligeable de stress, de colère et d'angoisse. Il y a aussi la promiscuité prolongée qui va accroître les tensions entre les personnes. L'impact financier et le manque à gagner généré par le confinement ne seront également pas négligeables sur les petites bourses, les travailleurs journaliers ou même ceux qui sont à leurs comptes. En sus de l'impact psychologique, les restrictions imposées en Algérie qui devraient être montées d'un cran, dans les prochains jours, vont compliquer la situation économique du pays, déjà fragile. Le Comité scientifique sur lequel s'appuie Abdelmadjid Tebboune pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 qui est le seul organisme habilité à se prononcer sur les mesures barrières à mettre en place pour casser la chaîne de transmission, pourrait fortement recommander le confinement en raison de l'augmentation sensible des cas quotidiennement infectés. Si cela venait à se confirmer, il faut savoir que chaque jour de mise à l'arrêt de l'économie pèsera sur les finances publiques et rendra très difficile le futur redémarrage. La question est celle de savoir combien de temps durera le confinement? Car, la réponse déterminera très directement le coût de la crise découlant du coronavirus et la capacité du pays à y faire face. L'économie ne pourra pas rester éternellement sous perfusion publique. Certains analystes estimaient, dès janvier dernier, que les retombées économiques de l'épidémie sur la croissance mondiale pourraient dépasser celle de l'épidémie de Sras. Le coût économique du Sras, faut-il le rappeler, a été estimé à 40 milliards de dollars. Le directeur du Boeing Center estime, lui, un impact du coronavirus à hauteur de 300 milliards de dollars sur l'économie mondiale. Pour l'Algérie, les effets de la pandémie se font déjà ressentir puisque les cours du pétrole poursuivent leur descente, pris en étau entre une offre débordante et une demande mondiale sapée par la pandémie de coronavirus. Cette chute drastique du prix de l'or noir va se poursuivre en raison de l'absence d'un accord entre Moscou et Riyadh pour réduire la production. De lourdes conséquences sont donc à prévoir sur les revenus du pays. Certes, le gouvernement a vite fait de revoir sa copie en annonçant une réduction des dépenses publiques à hauteur de 30%, la baisse de la facture des importations de 41 à 31 milliards de dollars ainsi qu'une réduction des charges de la Sonatrach, mais cela va-t-il suffire? Surtout que la pandémie du coronavirus va exiger un budget conséquent pour la prise en charge des malades. Le drame est qu'en plus de ces difficultés budgétaires, l'économie devra aussi s'arrêter le temps d'un confinement général! Au-delà de la simple propagation de la maladie et des mesures de quarantaine, ce sont là les conséquences considérables de la pandémie. Un prix auquel il faut se préparer à payer. Mais il faut garder à l'esprit que vivre l'austérité, les pénuries et les ruptures de stock n'est pas si cher payé pour la sauvegarde de plusieurs centaines de milliers de vies!

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