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Séduire l’électeur et lui soumettre leur vision de la nouvelle Algérie

La tâche ardue des candidats

Ce n’est qu’une fois ce cap de confiance rétabli avec les citoyens que les candidats pourront faire état de leur conception de la nouvelle République, celle qui rompt totalement avec l’ancien système et ses pratiques.

Mihoubi, Benflis, Bengrina, Belaïd et Tebboune entrent dans la course à la présidentielle. Les cinq candidats dont les dossiers ont été validés, samedi, par l’Autorité indépendante chargée des élections, devront prochainement rendre publics leurs programmes respectifs pour les cinq années à venir. Ils devront proposer des solutions à la crise multidimensionnelle que vit le pays sur le plan politique, social, économique, culturel… Mais pas seulement. Chaque candidat devra faire état de sa conception de la nouvelle République, celle qui rompt totalement avec l’ancien système et ses pratiques. Il s’agit là de la revendication principale des Algériennes et Algériens qui battent le pavé depuis le 22 février dernier, exigeant la construction d’un réel Etat de droit. La démarche sera ardue pour les cinq hommes politiques car ces derniers devront parler de rupture. Comment convaincre de leur bonne volonté d’aller vers la rupture ? Ce sera là la première tâche des candidats. Mais dans cette tâche, ce sera le parcours politique de chacun qui aura le plus grand rôle.
En effet, les positions politiques prises, les déclarations faites et le courage de s’opposer à des injustices, ce sont là des actions qui vont refaire surface pour crédibiliser ou disqualifier les postulants à la prochaine présidentielle aux yeux du peuple. Les «Je ne savais pas», «j’étais de bonne foi», «on m’a trompé» ne vont sûrement pas avoir du poids pour l’électeur en grogne et les candidats devront donc trouver les arguments convaincants. Ce n’est qu’une fois ce cap de confiance rétabli avec les citoyens que les cinq compétiteurs pourront se lancer dans la présentation des grandes lignes de leurs programmes. Et là, ils devront éviter les promesses électorales utopiques car le peuple a été inondé durant des décennies de faux engagements et n’est plus en mesure d’en recevoir. Les candidats, s’ils veulent convaincre, devront être concrets, concis et aller droit au but. Pour capter l’attention du citoyen, ils devront lui parler des changements qu’ils ont l’intention d’entreprendre le lendemain même de leur prestation de serment ou au plus durant les six premiers mois de leur règne. Il s’agira surtout de la mutation qui devra être opérée sur les plans politique et économique. Car, les Algériens aspirent à la construction d’un Etat de droit avec plus de libertés et une justice indépendante, mais aussi à s’assurer un niveau de vie convenable : avoir un travail, un logement… Et avec la situation économique du pays qui annonce les années des vaches maigres, il n’est pas évident pour un futur président de répondre aux aspirations attendues.
Les candidats devront donc tenir un langage cru et réaliste pour qu’une fois l’un d’eux élu, il ne fera pas face à une série de grèves qui pourraient l’emporter. Seul le franc-parler, l’engagement sincère et les actes prompts pourront séduire les électeurs. Ce sont là les qualités recherchées dans le prochain président de la République et comme dans le conte de Cendrillon, chacun des cinq candidats devra essayer pour voir si la chaussure va à son pied. Si ce n’est pas le cas, le «peuple-roi» n’aura pas trouvé sa reine.

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