{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Face à la crise économique et sociale

La société civile comme facteur de mobilisation

Evitons donc les mêmes pratiques pour ne pas renouveler les mêmes erreurs.

Pour éviter des conflits bloquant le redressement national durant cette phase de transition - en attendant, la reconfiguration politique doit tenir compte des nouvelles mutations sociologiques, culturelles, politiques, économiques et géostratégiques. Au niveau interne, s'impose la refonte de l'Etat avec la réorganisation du pouvoir central et local dont la base est l'APC pour une société participative et citoyenne.
Le monde devrait connaître une croissance négative d'au moins 5% avec de vives tensions sociales. Fin mai, début juillet, la Banque mondiale anticipait une récession pour l'Algérie en 2020 de moins de 6,4%, le FMI plus de 5% et la Banque africaine de développement (BAD) plus de 4%. Selon les données de l'ONS publiées le 25 juillet 2020, au 1er trimestre 2020, l'économie algérienne a enregistré une croissance négative de -3,9%, contre une croissance positive (+1,3%) à la même période de 2019 avec une baisse du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures de l'ordre de -1,5% contre +3,6% à la même période 2019. Cela corrobore les prévisions de la loi de finances complémentaire 2020 avec la baisse des exportations d'hydrocarbures à 17,7 milliards de dollars, contre 35, 2 milliards de dollars prévus dans l'ancienne loi de finances et si le cours moyen se maintient à
40 dollars le baril les recettes fin 2020 devraient se situer entre 20-21 milliards de dollars sachant que 33% des recettes de Sonatrach proviennent du gaz dont le cours a chuté par rapport à 2010 de lus de 75% moins de 2 dollars le Mbtu sur le marché libre.
Le multipartisme représente, avec le pluralisme dans le domaine de l'information, l'un des indicateurs les plus significatifs de l'existence d'un ordre politico-institutionnel démocratique. Force est de constater que le système partisan traditionnel est inefficient et que le système de communication malgré de grands progrès, a besoin d'être rénové...
La Constitution de 1989 et la loi du 5 juillet de la même année ayant consacré et codifié le droit des citoyens à créer des partis politiques, appelés pudiquement «associations à caractère politique», un nombre considérable de formations politique ont vu le jour dans des conditions souvent incontestables. La dernière crise politique avec la démission du président de la République suite aux évènements d'Al Hirak du 22 février 2019, ont montré chez des formations politiques qui comptent sur la scène nationale des velléités guerrières susceptibles de reproduire, en termes de turbulences et de tensions extrêmes, des pratiques qui ont mené le pays où on sait.
En raison des crises internes qui les secouent périodiquement, du discrédit qui frappe la majorité d'entre elles, de la défiance nourrie à leur égard et à l'endroit du militantisme partisan, les formations politiques actuelles sont dans l'incapacité aujourd'hui de faire un travail de mobilisation et d'encadrement efficient, de contribuer significativement à la socialisation politique et donc d'apporter une contribution efficace à l'oeuvre de redressement national qui est en cours. Plusieurs axes peuvent être retenus pour atteindre cet objectif.

Représentativité
Premièrement: la réhabilitation des partis, un acte de reconnaissance de leur rôle institutionnel. Le discrédit qui a frappé les formations politiques nationales, pour les raisons que nous avons brièvement évoquées, doit laisser la place à une appréciation plus juste et pragmatique du statut et du rôle qui doivent être les leurs dans une société qui ambitionne de rejoindre le rang des sociétés démocratiques et modernes.
Dans cette optique, je juge indispensable de reconnaître constitutionnellement la mission publique des partis politiques et leur statut d'institutions de la République.
Deuxièmement: se posent les questions relatives à la création et à la représentativité. Il s'agit, de notre point de vue, d'introduire davantage de rigueur dans la procédure relative à la création des partis, sans pour cela verser dans l'excès qu'induit inévitablement toute approche bureaucratique de la chose politique. S'agissant de la question de la représentativité, il est sans doute utile, voire nécessaire de s'intéresser à la représentativité des partis avant de décider de leur avenir.
La question est d'autant plus grave que des partis sont perçus comme des organisations régionalistes ou à implantation géographique spécifique alors que d'autres sont traités de micro-partis en raison de l'absence de base militante ou du caractère étriqué de cette dernière quand elle existe.
Il nous semble important de ne pas l'éluder et de l'aborder sous deux angles différents: celui de l'implantation territoriale qui, lorsqu'elle est réduite, donne d'un parti l'image d'un appareil sans ancrage national et sans base militante significative; dans ce cas précis, un effort doit être exigé de ces partis, sans que cela prête à conséquence pour leur avenir et celui de l'apport qualitatif puisque l'importance d'un parti peut se mesurer aussi à sa contribution au débat d'idées, à la formation ou à la formalisation des opinions politiques, à sa capacité à exprimer et à porter des préoccupations et des aspirations qui ne sont pas nécessairement celles du plus grand nombre; un parti de cadres ne peut être considéré comme étant moins important qu'un autre pour la simple raison que ce dernier mobilise et draine des foules; un tel type de parti peut contribuer efficacement à l'encadrement des élites ou d'une partie d'entre elles et à fournir un personnel politique d'une qualité politique certaine. Il me semble que le marché politique est approprié pour faire une approche correcte de la question de la restructuration et donc plus équitable, et plus juste politiquement, et de laisser, dès lors, les règles du jeu politique et le nombre d'acteurs qui s'y adonnent, se fixer de manière concurrentielle.
Le rôle des pouvoirs publics consistera alors à mettre en place les garde-fous indispensables et à veiller au respect strict des lois et des règles qui régissent le fonctionnement de ce marché. Qu'en est-il de la société civile qui, pour son fonctionnement, doit reposer sur la cotisation de ses adhérents et non être un appendice de l'administration via la rente, le souci de la majorité étant d'obtenir des subventions de l'Etat ce qui rend leur crédibilité aléatoire et accroit la défiance des citoyens. Il y a lieu de méditer attentivement l'échec de la tournée de l'ex-président du Conseil économique et social feu Si Mohamed Babès, qui avait tenu des dizaines de réunions avec la majorité des walis du pays et des milliers d'associations dites société civile, pour essayer de dynamiser ladite société civile en relation avec la Présidence de l'époque.
Evitons donc les mêmes pratiques pour ne pas renouveler les mêmes erreurs.
Constituée dans la foulée des luttes politiques qui ont dominé les premières années de l'ouverture démocratique, elle reflètera les grandes fractures survenues dans le système politique national. Ainsi, la verra-t-on rapidement se scinder en trois sociétés civiles fondamentalement différentes et antagoniques, porteuses chacune d'un projet de société spécifique: une société civile ancrée franchement dans la mouvance islamiste, particulièrement active, formant un maillage dense et d'une efficacité redoutable; une société civile se réclamant de la mouvance démocratique, faiblement structurée, en dépit du nombre relativement important des associations qui la composent, et minée par des contradictions en rapport, entre autres, avec la question du leadership et une société civile informelle atomisée étant la plus nombreuse et la plus active nécessitant son organisation loin de la tutelle administrative comme par le passé.
L'assainissement en question peut se faire sur la base d'une évaluation objective de l'ancrage réel de ces associations dans les milieux où elles sont supposées agir. Le soutien multiforme qu'accorde l'Etat au mouvement associatif peut s'avérer un puissant levier de promotion pour peu que son utilisation se fasse sur la base de critères objectifs.
Le choc de 2020 dû au coronavirus aura des effets durables sur l'économie du monde 2020 avec des sondes de choc en 2021, sous réserve de la maîtrise de l'épidémie le dernier trimestre 2020, un taux de croissance élevé en 2021 par rapport à un taux de croissance très faible en 2020 donne en termes réels un taux de croissance faible en 2021.
L'Algérie fortement connectée à l'économie mondiale via la rente des hydrocarbures, qui lui procure directement et indirectement 98% de ses recettes en devises, ne fait pas exception, d'où l'importance des stratégies d'adaptation réalistes, une meilleure gouvernance et plus de rigueur budgétaire.
L'Algérie doit se réconcilier avec elle-même pour résoudre les nombreux défis du nouveau siècle nécessitant un dialogue permanent productif comme mécanisme de traitement de nombreux problèmes complexes.
A l'ère des réseaux sociaux et des nouvelles technologies qui bouleversent les comportements et la gestion des institutions, s'impose la réorganisation des champs nationaux de l'information et de la communication comme axe stratégique de mobilisation en faveur des réformes. En cette période de crise qui touche toute la planète et pas seulement l'Algérie, les différentes composantes de notre société, les forces sociales et politiques sont aujourd'hui puissamment interpellées et mises devant leurs responsabilités historiques. Elles doivent concourir ensemble à la concorde et à la stabilité. Il s'agit là de l'unique voie que doivent emprunter les Algériens pour arriver à transcender leurs différends.
Les défis à relever sont largement tributaires d'une vision stratégique globale au sein de l'espace africain et méditerranéen avec des enjeux considérables.
L'Algérie de par sa position géographique et ses potentialités peut être ce segment pivot. L'objectif central est l'instauration d'un Etat de droit par des actions concrètes de luttes contre la corruption, le favoritisme, le régionalisme, les relations de clientèles occultes qui ont remplacé les relations contractuelles transparentes, ces actions étant inséparables de la Sécurité nationale car sans sécurité pas de développement, mais sans développement point de sécurité.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours