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Les pour et contre l’élection convergent

La sauvegarde de l’Etat d’abord

Les appels au respect de l’Autre et à un vote dans le calme se multiplient des deux côtés.

L’Algérie s’apprête à vivre, demain, une élection présidentielle très particulière, du fait qu’elle intervient, dans la première fois de l’histoire du pays, dans un contexte marqué par une large division des Algériens quant à la participation. Pour les défenseurs de la tenue de cette élection, celle-ci est l’unique sortie de la crise institutionnelle actuelle et consacrera l’édification de la deuxième République. Les opposants quant à eux, tout en partageant les même idéaux, y voient plutôt le report et préfèrent d’autres solutions. Toutefois, au milieu de cette dialectique, triomphe un haut degré de conscience, de vigilance et de patriotisme chez nos concitoyens, qui les rassemble dans la différence. En effet, quels que soient les arguments des uns et des autres, le point en commun est ce mot d’ordre de respect de l’Autre. Pour preuve, le monde entier salue aujourd’hui cette maturité et cette culture du peuple algérien, par toutes ses composantes, d’exprimer ses opinions dans le pacifisme. Si les vendredis les partisans du boycott se déferlent dans plusieurs villes pour exprimer leur rejet du scrutin, les autres jours, ces mêmes villes vivent au rythme des manifestations de favorables. Mieux encore, les manifestants des deux parties représentant les différentes couches de la société (travailleurs de différentes corporations, jeunes et moins jeunes), partagent parfois, les mêmes slogans, à l’exemple de «Djeich Chaâb-Khawa Khawa (l’Armée et le peuple sont des frères)» ou encore, «l’Algérie est le pays de tous». A la veille de ce rendez-vous électoral décisif, des voix de tous horizons confondus se sont élevées pour appeler l’ensemble du peuple algérien, en Algérie et à l’étranger, à la sagesse et surtout à surpasser ses intérêts personnels ou partisans devant ceux du pays. Ils ont insisté sur la priorité de «faire primer la sauvegarde de l’Etat» pour éviter des situations vécues par des pays comme la Syrie et la Libye. Ainsi, l’adhésion à cette démarche salutaire ne se s’est pas fait attendre. Dans une déclaration rendue publique dimanche, le Pacte de l’alternative des forces démocratiques (PAD) a appelé à la poursuite de la mobilisation tout en restant «pacifique». En outre, des partis, des associations, des organisations syndicales et de défense des droits de l’homme, appuyées par des corporations d’universitaires, d’artistes et de journalistes ont appelé à «éviter le recours à toute forme de violence et à déjouer toutes les manœuvres et conspirations engageant la jeunesse dans une logique de violence et de chaos». Ce sens de la responsabilité a gagné même les réseaux sociaux, à travers lesquels des citoyens impliqués dans le Hirak ont lancé «des appels à la vigilance».Président du Forum de la communauté algérienne à l’étranger, Corrib Hossam a appelé tous les concitoyens algériens à se respecter mutuellement, considérant ce comportement comme un devoir national. Il a également déclaré que «celui qui était favorable à l’élection avait ses raisons, et que celui qui s’y opposait avait également les siennes». Corrib a insisté sur le fait que «toutes ces parties représentent, au final, un seul peuple appelé le peuple algérien». Et d’ajouter que «la démocratie et le respect des libertés sont des fondements garantis dans la Constitution algérienne». Dans le même ordre d’idées, le professeur tunisien, Reda Saidaoui, directeur du Centre arabe de recherche en sciences politiques et sociales, à Genève, avait insisté sur le fait de «faire la distinction entre la revendication de départ d’un gouvernement qui est tout à fait fondée et périodique dans le jeu politique, et celle de faire disparaître un Etat, par la dislocation de sa colonne vertébrale, à savoir, l’Armée», en mettant en avant le rôle des élites pour cela.Aujourd’hui même si notre pays est largement en avance sur les pays arabes et en voie de développement en matière de pratique de démocratie, il est plus que jamais indispensable de doubler les efforts pour enraciner, notamment chez les générations montantes, cette culture du respect de l’Autre et vivre ensemble et penser aux intérêts de tous avant ceux de soi-même.

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