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43e vendredi de manifestations à Alger

La rue toujours mobilisée

Cette manifestation intervient au lendemain de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle.

Ce vendredi respire un parfum particulier à Alger. Et pour cause les résultats de la course à la magistrature suprême du pays, désignant Abdelmadjid Tebboune comme nouveau président de la République, au moment où les Algérois affluaient dans les rues de la capitale. D’ailleurs, les manifestants ont très vite interagi avec cette nouvelle actualité politique, affirmant leur refus de ce scrutin comme cela a été d’ailleurs le cas, depuis l’annonce de la date de cette élection. C’est donc sans surprise qu’ils ont tout simplement contesté, même les résultats de cette élection. Les protestataires reprochent au nouveau président ses liens avec l’ancien régime, dont notamment le président déchu Abdelaziz Bouteflika. Ainsi certains slogans scandés depuis des semaines étaient présents encore, hier, à Alger. Il se résument à désirer de changement «profond». Pour Fayçal, un jeune manifestant « ce vendredi, a un sens particulier dans le cœur des Algériens» entre deux cris de «libérez les détenus», Fayçal ajoute sans transition : «Nous sommes aujourd’hui, plus que jamais déterminés à construire cette Algérie où les libertés de chacun sont garanties, sans concessions.» Il appuie que « notre nation est en phase de renaissance et de ce fait, elle a besoin de toutes ses forces vives pour y arriver». «Notre chemin est encore long mais on ne peut baisser les bras ni être fataliste, le changement est un processus» a-t-il souligné, avant d’aller rejoindre ses amis dans la foule qui chantait l’hymne national. Cela dit, depuis le début du mouvement de contestation ,ce fameux vendredi 22 févier, les citoyens tiennent au caractère pacifique de leur mouvement, et ce 43e vendredi n’a pas dérogé à cette règle d’or. Les manifestants n’ont pas cessé d’affirmer : «Le pacifisme est notre voix d’expression» déplorant ainsi les scènes de violence vues la veille. Ouerdia qui a participé à la majorité des marches depuis le début du mouvement, condamne les violences et dira : «Nous ne sommes pas pour détruire ou casser, notre mouvement s’appelle la révolution du Sourire et il est impératif de s’y maintenir». Elle a dans ce sens appelé l’ensemble des Algériens à garder leur sens de la sagesse. «On a longtemps souffert de la violence dans notre pays, nous voulons autre chose aujourd’hui, et cela est unanime, chacun de nous doit le rappeler à son niveau, on ne doit pas balancer de l’autre côté, notre avenir et celui des générations à venir est en jeu.» Il convient de souligner, par ailleurs, que dans cette marche il y avait également des personnes favorables au scrutin de jeudi. Ils avaient encore sur les doigts les traces d’encre du votant. À l’instar de Nassim qui affirme : «Oui je fais partie de ces Algériens qui ont voté, j’ai choisi la rue et l’urne comme moyens d’expression, pour moi l’une n’exclut pas l’autre. Le vote n’est pas une fin en soi, mais reste un des mécanismes d’expression politique.» Il explique que parmi ses amis, plusieurs ont choisi le vote comme moyen de sortie de crise car, dit-il, pour moi et pour eux c’était «la seule façon de protéger l’Algérie des dangers qui la guettent». Parmi ces amis, «beaucoup de ceux qui ont voté ont désormais choisi de ne plus revenir au Hirak».

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