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Les cinq candidats accorderont leurs violons au procès

La nouvelle «vedette » de la campagne

L’avenir immédiat nos dira si le feuilleton judiciaire influence d’une manière ou d’une autre l’opinion publique nationale.

L’actualité nationale, déjà occupée par l’élection présidentielle et ses corollaires, le mouvement de contestation et les tentatives d’ingérence dans les affaires internes du pays, s’est enrichie d’un autre thème qui ne manque pas de charge passionnelle. En effet, le procès, qui s’est ouvert hier et qui met en scène toute la «crème» du système Bouteflika, n’est certainement pas un détail dans la séquence historique de l’heure. Son report à demain n’a rien enlevé à son intensité, bien au contraire. Il est entendu que ce procès constituera une sorte de toile de fond à ce qui reste de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain.
Les cinq candidats qui ont, à plusieurs reprises, fait référence à la lutte contre la corruption et évoqué les actions judiciaires lancées à l’encontre des deux ex-Premiers ministres, des ministres et de hauts cadres de l’Etat, devront suivre le développement du procès et régler leurs interventions sur les révélations qui sortiront du tribunal de Sidi M’hamed.
à voir la «qualité» des prévenus et la lourdeur des dossiers, il est objectivement impossible que la «montagne accouche d’une souris». D’autant que l’attente citoyenne est très forte.
Les Algériens, dont une grande partie a applaudi à l’arrestation des symboles du régime Bouteflika, voudraient connaître le mode opératoire des corrompus et des corrupteurs, les montants réels des sommes détournées, l’ampleur du phénomène de la corruption dans le pays…
Bref, tous les détails. Ils veulent également entendre les prévenus, pour apprécier leurs arguments, leur système de défense. Loin d’être un «cirque populaire», ce procès n’en représente pas moins l’une des plus importantes «passions» des Algériens.
De fait, les candidats à la présidentielle ne peuvent pas être en reste d’un nouveau feuilleton politico-judiciaire qui a toutes les chances de partager avec eux la vedette, à défaut de la leur voler carrément. L’on aura désormais un acteur de taille dans la campagne électorale et qui n’est autre que le procès du duo Ouyahia-Sellal et consorts.
Les Algériens seront à l’affût de toute information ou commentaire en rapport avec le sujet.
Les cinq candidats n’auront d’autre choix que de «prendre la vague» et inscrire dans leurs sorties sur le terrain, le point crucial de la lutte contre la corruption et plus spécifiquement le procès en cours.
Cela ouvrira-t-il un débat national, profond et sérieux sur le fléau ? Il n’est pas certain, tellement la situation semble compliquée. Il faut plutôt s’attendre à une instrumentalisation du procès à des fins politiques. Mais quels que soient les objectifs des uns et des autres, il est clair que le déroulement du procès qui s’étalera sur plusieurs jours et pourra même déborder sur la date du scrutin présidentiel, constituera à n’en pas douter, «le plat de résistance» médiatique de l’opinion nationale.
La grande question que tous les observateurs se posent est de savoir l’impact qu’aura le procès sur le taux de participation à la prochaine élection présidentielle. Il est indéniable que les deux événements sont intimement liés, pour la simple raison que l’un est la conséquence de l’autre.
L’avenir immédiat nous dira si le feuilleton judiciaire influence d’une manière ou d’une autre l’opinion publique nationale.

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