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La guerre de Libération a triomphé grâce à ses efforts

La nouvelle bataille de la jeunesse

Les Algériens ne voudraient pas voir leur pays ballotter entre plusieurs approches contradictoires, au risque de le mener dans le mur.

Le processus politique, engagé en septembre dernier, avec pour objectif un retour à la légalité constitutionnelle suit son cours, dans une ambiance «polluée» par des polémiques qui veulent faire de questions secondaires, des aspects centraux du débat de l’heure. Il est vrai que l’Algérien a tous les droits de contester n’importe quelle décision gouvernementale, mais encore faut-il que cela soit dans une forme de transparence dans la formulation de la critique par les acteurs politiques. Dans la séquence que vit présentement le pays, ces deux derniers jours ont donné lieu à des résurgences citoyennes tout à fait admirables, sauf que les tenants de la levée de boucliers contre les lois de finances 2020 et sur les hydrocarbures n’ont pas tout dit aux Algériens. Il reste que dans le fond, la protesta est légitime, mais visiblement pas dans la formulation de la critique. En fait, que retient-on de cet intéressant épisode de mobilisation citoyenne ? La réponse est on ne peut plus évidente, à savoir que l’Algérie a instamment besoin d’un système de gouvernance légitimé par un suffrage universel et d’institutions où peut s’exprimer la volonté du peuple. Les Algériens n’ont-ils pas été devant le Parlement pour exiger des députés qu’ils retoquent le texte? C’est principalement l’objectif assigné au processus politique en cours, dont la finalité est justement de permettre au peuple d’exercer sa souveraineté sur toutes les lois, via ses représentants dans les institutions élues de la République.
Dans le fond et dans la forme, l’Algérie est sur «une voie sûre (…) et l’ensemble des mesures sécuritaires, multiples et complémentaires» est déjà réuni à l’effet d’aboutir au résultat que tout un chacun souhaite, qu’il prenne part aux manifestations ou pas, affirme en substance le chef d’état-major. La mission constitutionnelle de l’armée est justement d’accompagner le processus jusqu’à son terme. C’est là l’essentiel de la phase critique que traverse l’Algérie, depuis le 2 avril dernier, date de la démission de l’ancien président de la République. Le rôle de l’institution militaire est clair comme de l’eau de roche et le chef d’état-major le dit : «Nous ne permettrons à personne de faire dévier le pays de cette voie tracée qui concrétise la démarche de l’Algérie et de son peuple.» Maintenant, on peut apprécier ce propos selon l’angle où l’on se positionne. Mais il est entendu qu’il revient par la force de l’Histoire et de la Loi fondamentale de la République, que l’institution militaire fait son travail constitutionnel, même si certains veulent y voir autre chose. Les politiques peuvent disserter, imaginer des solutions à la crise et même innover dans l’action et les protestations, mais en l’absence d’une vision unitaire et un objectif clair à atteindre, ce sera voué à l’échec. N’importe quel citoyen ne voudrait pas voir son pays ballotter entre plusieurs approches contradictoires, au risque de le mener dans le mur. Dans cette séquence de l’Histoire du pays, aucun politique ne peut se targuer d’avoir l’oreille du peuple, d’où la nécessaire protection de la nation par sa Constitution. L’Algérie est lancée sur la voie du rétablissement de la légalité et «quiconque ne respecte pas les lois de la République se verra infliger la sanction méritée», prévient le chef d’état-major de l’ANP. Le pays ne peut pas se permettre une «démarche d’amateur» qui prendrait ce qui se passe présentement dans le pays comme un jeu comme un autre. Ahmed Gaïd Salah a bien raison d’affirmer que «la loi sera appliquée avec toute la rigueur requise à l’encontre de toute personne qui tente d’entraver ce processus électoral». Il y va du devenir d’un peuple qui a le droit naturel de disposer de son choix. Aucune force politique ne devrait l’en empêcher. «La vague déferlante du peuple algérien engloutira (…) tous ceux qui veulent accaparer la scène nationale et s’ériger en tuteur du peuple, par le mensonge et la calomnie», précise le chef d’état-major. Ne restons donc pas dans des histoires d’actes de gestion conjoncturelle et posons-nous la vraie question, de savoir si nous avons le droit de jouer le pays à pile ou face. En dehors des slogans qui se fabriquent ici et là, tout le monde dans ce pays sait qu’au final, il ne restera de cette crise que ses conséquences économiques et sociales. Et plus encore, une jeunesse qui a réussi le bond historique d’ébranler un régime. Elle doit, aujourd’hui s’atteler à cesser d’imaginer son Algérie et de la construire. «La Révolution de Libération s’est déclenchée, s’est poursuivie et a triomphé grâce aux efforts de la jeunesse et de la force de sa volonté et de sa détermination à atteindre les objectifs escomptés.» Ces mots sont de Ahmed Gaïd Salah. Oublions les slogans et les blessures conjoncturels du moment, pour vivre dès aujourd’hui dans l’Algérie de demain, celle qui aura besoin de milliers de nouveaux cadres politiques. C’est cela la vraie bataille.

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