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Appel au dialogue du président Tebboune

La nécessité d’un compromis

Occulter ces avancées qui ont permis à l’Algérie de recouvrer sa crédibilité constitutionnelle, dans une conjoncture aussi complexe, s’apparente à réduire à néant tous les efforts consentis pour éviter un destin chaotique pour le pays.

La proposition de dialogue du président de la République continue son petit bonhomme de chemin sur la scène politique et se profile entre un refus catégorique de la rue et un ralliement au principe de la concertation de plusieurs pôles du Hirak et de l'opposition. Avec l'élection du président de la République qui acte une rupture avec l'illégitimité constitutionnelle et la proposition de dialogue émise immédiatement par le président Tebboune, les acteurs politiques, issus de différentes couches de la société, tels que les partis, la société civile, et les syndicats, qui, dans un passé proche se dressaient contre l'option d'une présidentielle, ont donné à travers leur ouverture au dialogue, bien que conditionnée, l'espoir de voir se concrétiser la mise en place d'une plate-forme d'exposition des faits et des problèmes qui opposent les Algériens.
Cela étant, il faut dire, qu'au- delà du fait qu'ils ne représentent pas la contestation populaire, ceux qui ont fait montre de leurs dispositions à écouter et débattre avec le nouveau président la situation politique actuelle, en l'occurrence, les partis tels que Jil Jadid, le MSP ou encore le PLJ, l'association des moudjahidine, et une partie des syndicats, dénotent d'une certaine évolution de la scène politique, vers un dénouement qui pourrait se traduire par une dilution certaine du Hirak ces dernières semaines. Du fait que ce dernier semble se positionner dans une radicalisation qui ne dit, pour l'instant, pas son nom. Et ce en dépit des nouveaux rebondissements générés par la réussite du processus électoral, à savoir la démission du Premier ministre Noureddine Bedoui, le départ de Abdelkader Bensalah, le limogeage du ministre de l'Intérieur, et l'absence de contestation des résultats de l'élection, ni de la part des quatre participants ni d'une grande partie des acteurs de la scène politique et l'éventuel départ du gouvernement actuel. Ce qui représentait les revendications phares du Hirak. C'est désormais sur cette disposition nouvelle que se construit la nouvelle image de la scène politique, déclinant les effets commençants d'un renversement de vapeur, qui s'exprime sur le terrain par une perte de l'homogénéité du Hirak, à travers l'absence de représentants officiels et la perte de consistance des revendications et par une prise de conscience, certes tardive, mais conséquente, des acteurs identifiables de la scène politique.
Sur cette toile de fond, se dessinent, les traits de la nouvelle vie politique en Algérie où il est indéniable que les acquis enregistrés durant les 10 derniers mois, en matière de concrétisation de la voie de solution exprimée par le peuple à travers les urnes, demeure dans un réel besoin de valorisation pour consolider l'espoir d'une sortie de crise. Car pour les observateurs, occulter ses avancées qui ont permis à l'Algérie de recouvrer sa crédibilité constitutionnelle, dans une conjoncture aussi complexe, s'apparente à réduire à néant tous les efforts consentis pour éviter un destin chaotique pour le pays, tant espéré par les agendas étrangers, qui n'ont pas manqué de montrer leurs crocs, lorsque le processus touchait à sa fin.
Ceci étant, cette disposition à répondre favorablement à «la main tendue» du président Tebboune, ne représente qu'une partie de la solution. Et pour cause, l'ensemble des acteurs politiques qui ont exprimé leur intention de s'asseoir à la table des discussions a émis des conditions qui se ressemblent toutes dans un point commun, qui n'est autre que celui des mesures d'apaisement dont la libération des détenus d'opinion qui représente le pilier.
Néanmoins, ils ne rejettent pas aveuglément l'éventualité de voir surgir les lueurs d'une feuille de route politique, qui mettrait définitivement en ligne de mire la conception d'une sortie de crise à même de satisfaire les deux parties. Au demeurant, il est certain, que c'est le dialogue qui a permis d'aboutir à l'organisation de l'élection et le seul fait que la stabilité et la souveraineté du pays soient préservées, mériterait aux yeux d'un certain nombre d'observateurs, de conférer une chance au président de la République d'exposer sa vision tant par les arguments qu'il apportera lors de ce dialogue, que sur les actions qu'il entreprendra.

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