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Annaba

La mercuriale prise de folie

La flambée des prix sans précédent, s’est, depuis des mois, emparée des marchés des fruits et légumes dans la wilaya de Annaba, suscitant un désappointement des faibles revenus.

Des ménagères, rencontrées à la sortie des marchés d’El Hattab et couvert, situés en plein cœur de la ville de Annaba, n’ont pas été avares en mots pour évoquer la fièvre des prix des fruits et légumes qui a tendance à s’inscrire dans la durée. Celle-ci est d’autant plus accentuée que la saison hivernale est là pour empêcher durant la période des pluies les agriculteurs de pénétrer dans les champs et cueillir la récolte. Or, il semble que les conditions climatiques n’ont rien à voir avec cette situation qui met à rude épreuve les ménages. Pour la plupart c’est le Hirak qui est à l’origine de la mercuriale et l’absence totale de contrôle. En effet, depuis plus de quatre mois, les prix des produits de large consommation affichent une augmentation incessante des prix. Il ne s’agit pas de situation isolée retenue à l’actif d’événements, tels le Ramadhan, l’Aïd ou autre, mais plutôt d’indélicatesse des commerçants mercantilistes. Ces indélicats vendeurs de tous produits de consommation confondus, se confondent eux-mêmes, avec l’opportunisme pour, saigner à blanc les portefeuilles des ménages. À vrai dire, plus rien n’est accessible pour le commun des mortels. Où tourner de la tête et à quel saint se vouer quand on sait que les commerçants s’adonnent en toute impunité à leur mercantilisme ? En l’absence de contrôle des éléments de la DCP et les associations censées être au chevet du pauvre consommateur. Au nom du Mouvement populaire qui a mis à l’aise les commerçants et leurs contrôleurs. C’est dire que le Hirak a donné lieu à une anarchie sans pareille à Annaba où, tout vendeur quelle que soit la nature du produit, se livre à sa vocation initiale, l’opportunisme du gain rapide. Une petite virée dans les différents espaces de commerce à Annaba, renseigne sur le laisser-aller des services de la direction du contrôle des prix (DCP) à Annaba. Un organe qui semble avoir perdu non seulement son statut de contrôleur, mais aussi la capacité de contrôler. En témoigne l’état des lieux dans les marchés de la ville. À titre d’exemple, les haricots verts qui sont disponibles sur les étals, sont écoulés à 180DA le kg, la courgette à 120 DA le kg, la pomme de terre entre 50 et 60 DA le kg, les tomates à 100 DA le kg et les oignons à 50 DA le kg, le piment vert à 180 DA, pour ne citer que les légumes de large consommation dont ne peut se passer aucun ménage. Commentant cette hausse des prix, les détaillants et les grossistes se jettent la balle dans leurs camps respectifs, tout en accordant leurs violons pour évoquer à ce propos la loi de l’offre et de la demande. D’autres observateurs, au fait de l’évolution de la mercuriale, rendent responsables de cette hausse, les détaillants, les grossistes des fruits et légumes, les mandataires et les circuits de distribution et de stockage de ces produits. S’agissant des viandes, l’équation est plus que difficile, du moment que les viandes rouges semblent être bannies des marmites, en raison de leurs prix qui ne baissent jamais, même durant l’Aïd El Adha… reste le poulet, cette volaille qui était le numéro un des ménages, s’est offerte des ailes d’aigle. Le poulet est depuis des mois cédé à plus de 350 DA le kg. Une situation qui a obligé les ménages à trouver un palliatif, en se rabattant sur les carcasses. Celles-ci scalpées de leurs chairs sont vendues à 250 DA. Si la hausse des prix des fruits et des légumes est un classique, elle ne l’a jamais été pour d’autres produits. Tels le pain, le lait et l’eau minérale ainsi que les produits dit subventionnés, les féculents entre autres. En effet, le phénomène de la hausse des prix a également touché le pain, dont la baguette coûtant initialement 10 DA, est vendue entre 20 et 30 DA. Le lait en sachet, lui, se vend depuis plus de cinq années à 30 DA. De même pour l’eau minérale dont la bouteille d’un litre vaut 30 à 40 DA.

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