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Oran

La médecine de ville à l’arrêt total

«Le risque de contamination est réel en cas d’ouverture», a affirmé un médecin spécialiste très connu dans la cité.

La médecine de ville est à l'arrêt total. Les professionnels de la santé libéraux et des soins réalisés en dehors de l'hôpital ont depuis, l'annonce des mesures du confinement, baissé rideau laissant brutalement, leurs patients en rade, ratissant large dans l'espoir de trouver un cabinet ouvert ne serait-ce que pour leur renouveler leurs ordonnances. D'autres, ayant anticipé les événements, ont jugé utile d'ajourner les rendez-vous avec leurs patients. Certains de ces médecins estiment que «l'ouverture de leurs cabinets peut constituer une réelle menace pour la propagation du virus Covid-19», d'où la nécessité de se «protéger et de protéger les patients dont ils suivent l'état de santé des années durant». Ainsi donc, la raison principale avancée par des médecins contactés par L'Expression en est «le manque flagrant des moyens de protection». «Le risque de contamination est réel en cas d'ouverture», a affirmé un médecin spécialiste très connu dans la cité. Il ajoute que «cette carence n'est la faute de personne ni d'aucune institution». «Le monde entier, surpris brutalement par l'avancée rapide de ce virus rampant, a pâti du manque de masques et de gants», a-t-il expliqué.
Le meilleur exemple, a-t-il souligné, demeure dans le fait que «ces hôpitaux auxquels on fait don des centaines de moyens de protection, gels hydro-alcoolique et décontaminant». Les événements prennent des tournures plus ou moins inquiétantes si bien que ces médecins du secteur privé ont opté pour la solution facile, la fermeture sans préavis, alors qu'ils peuvent aisément être d'une grande utilité en se mettant, eux aussi, de la partie ne serait-ce que dans le diagnostic de ce virus, question d'alléger la pression sur les hôpitaux. «Cependant, leur protection est prioritaire», dira un visiteur médical, expliquant que «d'autant plus que les symptômes de ce virus, connus par le commun des mortels, sont facilement détectables».
Le médecin privé agit tout comme le fait son camarade mobilisé dans le premier front. Il peut aisément relever les signes d'infection respiratoire.
«En phase de pandémie, les patients présentant une forme simple ou modérée des symptômes du Covid-19 peuvent être pris en charge en cabinet en recourant à la médecine de ville». «Cette prise en charge et d'aide à apporter au secteur public sera commandée par des garde-fous à respecter rigoureusement, par ces médecins, devant démontrer leur volonté quant à prendre part dans cette lutte contre le Covid-19 et ce, pour que le secteur de la santé les mettent en dehors du risque en le protégeant», a-t-on souligné.
Ce recours peut venir à bout du problème de dépistage à grande échelle à l'aide des petits appareils que l'on n'a, jusque-là, pas jugé utile d'évoquer, celui-ci étant du ressort exclusif des hôpitaux. Or, tout le contraire se produit dans les pays où sévit cette pandémie. «Le dépistage est effectué sur les passants à même dans la rue, pendant que nos médecins du secteur privé ont tout simplement déserté le front de bataille sous prétexte du confinement», a déploré notre visiteur médical qui est en même temps médecin de formation. Le vocable «impossible» est, à l'aune de cette pandémie, exclu du dictionnaire de ces Algériens et Algériennes qui, n'exclut aucun acteur pouvant apporter sa touche. Ces derniers sont à pieds d'oeuvre en se lançant dans une action citoyenne à mettre au profit des citoyens, en leur assurant des consultations gratuites.
En attendant que leurs confrères de la médecine de ville, facturant leurs petites consultations à raison de pas moins de 2 000 DA chacun, leur emboîtent le pas, ces derniers se sont «hibernés» en toute sécurité au chaud laissant leurs camarades du secteur public poursuivre leur noble mission, en faisant face à ce virus malgré toutes les conditions.

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