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Ils agissent en tuteurs du Hirak

La maladie infantile des islamistes

La crise de la mouvance islamiste est saillante, cela se traduit à travers la duplicité de son discours.

Décidément, les réactions biscornues se succèdent et se multiplient ces derniers jours, la classe politique ne sait plus à quel saint se vouer, chaque sensibilité et chaque courant politique de ladite classe s’approprie l’initiative et s’empare des approches politiques qui ont trait à l’issue de la crise qui caractérise l’Etat et ses institutions.
La dernière des réactions qui frise le burlesque est celle d’El-Adala de Djaballah, un islamiste aux expériences politiques sans succès y compris au sein de sa famille politique. Ce dernier s’est exprimé sur la démarche de dialogue en annonçant que «le régime a surpris le peuple en désignant un comité de dialogue composé de personnalités qu’il n’a pas consultées» (sic).
L’allusion est faite au Panel de médiation et de dialogue dont les mem-bres ont soutenu mordicus l’initiative de la plate-forme de Aïn-Benian dont Abdallah Djaballah fait partie.
Le Panel a été descendu en brèches rien que parce que les membres de ce panel ont exigé qu’il y ait un dialogue sérieux et concret pour aller vers une solution qui sera conditionnée par des mesures d’apaisement et des garanties. Sans revenir sur les motivations qui animaient et qui animent les panélistes, il faut dire que le représentant de l’islamisme radical prêche la même litote que ceux qu’il dénigre vertement. Les mêmes revendications soulevées par le groupe chapeauté par l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale, Karim Younès, ont été soulevées par les représentants de l’Initiative des Forces de changement qui se reconnaissent aujourd’hui sous l’intitulé de «la plate-forme de Aïn-Benian. Que s’est-il passé pour que Djaballah tire à boulets rouges sur les membres du Panel ? Il n’y a rien de spécifique dans la démarche des panélistes qui puisse provoquer l’ire de cet islamiste irréductible à la recherche d’un compromis, voire une compromission avec les tenants du pouvoir réel si ce n’est le fait d’être court-circuité par ledit groupe de médiation et de dialogue. Selon toute vraisemblance, le chef d’El-Adala se voyait comme l’incarnation de l’initiative de dialogue étant donné que les premières rencontres qui se sont déroulées avant le déclenchement de l’élan historique du 22 février dans le siège de son parti. Djaballah qui est connu pour sa naïveté politique et son manque de perspicacité avait réellement cru que l’alternative de dialogue lui appartenait et était frappée du sceau de son parti, voire, de son «génie créatif».
Djaballah était de ceux qui faisaient tout pour trouver un candidat unique dans le but de contrer l’ex-président sortant lors du fameux cinquième mandat et ses retombées sur la situation politique du pays à nos jours.
La mouvance islamiste noie le poisson dans l’eau et essaye de ne pas brouiller ses cartes en attendant, aux aguets, pour se situer et réagir du coup. C’est une ancienne stratégie devenue caduque. D’ailleurs, c’est ce qui explique sa déroute et sa désintégration en mille morceaux, y compris en son sein en tant que variantes disparates et composites.
Donc, la sortie peu innocente de Djaballah n’est pas en odeur de sainteté comme il le prétend, elle est le prolongement de l’approche hypocrite de la mouvance islamiste qui soutient l’état-major, mais qui montre aussi un aspect vil d’une démarche politique putride quant aux initiatives émanant des autres forces et organisations. Dans ce sens, le président d’El-Adala montre on ne peut mieux les contradictions dans son discours et dans ses propos proférés à l’encontre des dialoguistes de tout acabit, il a souligné à ce propos que « les personnalités du Panel n’ont pas la capacité de défendre les revendications légitimes du peuple parce que celui qui les a désignées leur a fixé leurs prérogatives limitées au dialogue autour de l’instance nationale d’organisation de l’élection présidentielle», il se présente en tuteur de la démarche de la médiation et du dialogue. C’est dire que les islamistes ont un pied dans les sphères du régime et un autre d’une manière sournoise dans l’opposition, ils n’arrivent pas à sortir de leur maladie infantile, cette maladie chronique qui ne fait que polluer davantage la situation politique et faire exacerber la crise.
La crise de la mouvance islamiste est saillante, cela se traduit à travers ses prises de position à l’égard du mouvement du 22 février et la duplicité de leur discours à géométrie variable.

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