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Encore deux ex-ministres derrière les barreaux depuis avant-hier

La machine judiciaire redémarre

L'ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, et l'ancien ministre chargé des relations avec le Parlement, Tahar Khaoua sont, depuis jeudi dernier, à la prison d'El Harrach.

Le pôle pénal économique et financier qui avait promis, il y a quelques jours, de lever le voile sur plus d'une trentaine de nouveaux scandales financiers, a tenu parole. Deux ex-ministres de la République viennent d'être placés en détention provisoire à la prison d'El Harrach. Il s'agit de l'ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, et de l'ancien ministre chargé des relations avec le Parlement, Tahar khaoua.
Arezki Berraki est le premier ministre du gouvernement Djerad à être mis en examen dans des affaires de corruption mais pour des faits antérieurs qui remontent à son mandat à la tête de l'Agence nationale des barrages et transferts (Anbt). Ingénieur d'état de formation, Berraki a passé toute sa carrière à l'Agence nationale des barrages et transferts (Anbt) jusqu'à ce qu'il assume le poste de directeur général en juin 2015, pour une durée de 5 ans. En janvier 2020, il est nommé dans le premier gouvernement Djerad comme ministre des ressources en eau et de l'environnement avant d'être remplacé, il y a juste
4 mois, en février dernier. Il y a lieu de rappeler que le parquet d'Alger avait annoncé, en février 2020, avoir transmis plusieurs dossiers de corruption à la Cour suprême pour le traitement de la partie concernant les hauts fonctionnaires de l'Etat. À cette époque, ministres, walis et autres hauts fonctionnaires bénéficiaient encore du privilège de juridiction leur accordant le droit de ne faire l'objet de poursuites et d'enquêtes que devant la cour suprême. Après la révision de cette règle par ordonnance en septembre 2020, il a été possible au pôle pénal économique et financier de se saisir de ces scandales dont celui de l'Anbt. L'enquête menée par le parquet d'Alger, rappelons-le, avait abouti à mettre en évidence des charges contre l'ex-premier ministre Abdelmalek Sellal, Rachid Fatmi, qui occupait le poste de wali de Béjaïa et les ex-walis de Tizi Ouzou et Mostaganem respectivement Hocine Ouadah et Nouria Yamina Zerhouni. Il semble évident maintenant, que les investigations ont permis de retenir des charges et d'en mettre d'autres en évidence à l'encontre des responsables en lien avec les premiers mis en cause dont Arezki Berraki. Des noms ont aussi pu être cités durant les auditions menées lors de l'enquête. C'est sûrement la raison première qui a amené le chef de l'Etat à se séparer du ministre des ressources en eau, à peine 5 mois après la relance de l'affaire Anbt par le pôle pénal. Présumé innocent jusqu'à ce que la justice le reconnaisse coupable, Arezki Berraki a été placé en prison, jeudi dernier, en attendant son jugement. Dans une cellule à côté, Tahar Khaoua a aussi pris place. Ce licencié en sciences juridiques, député durant trois législatures (2002, 2007 et 2012) et président du groupe parlementaire FLN, a été ministre des relations avec le Parlement de 2015 à 2018. Son nom a été mêlé à un premier scandale en 2017, rapporté par plusieurs médias. Khaoua et l'ex-ministre de la Solidarité, Mounia Meslem, avaient réussi à avoir leur année de formation théorique dans une classe de master à la faculté de droit d'Alger «sans jamais avoir posé les pieds dans une salle de cours». Un enseignant avait déposé plainte auprès du tribunal de Bir mourad raïs qui avait fini par invalider les diplômes d'un groupe titulaire d'un master en droit.
En 2018, le nom de Tahar Khaoua fait, à nouveau, la une de la presse après les révélations sulfureuses de l'ex-député Bahaeddine Tliba, condamné dans l'affaire de vente de places dans les législatives de 2017. Tliba avait affirmé que Khaoua faisait partie de «sa coordination» et n'avait pu obtenir son poste de député que grâce à El Wafi, le fils de Djamel Ould Abbès qui, rappelons-le, a été reconnu coupable de monnayer les places sur les listes électorales contre de fortes sommes d'argent. Une allégation, selon Khaoua qui avait affirmé sur le site Algérie 1 «je soutiens avec force que cet individu ne m'a contacté d'aucune façon, ni de près ni de loin, au sujet de sa supposée coordination et je réfute également avoir aucun contact avec lui». Est-ce donc pour cette affaire de vente des places lors des législatives de 2017 que Khaoua a été mis en examen ou s'agit-il de nouvelles affaires de corruption? Pour le savoir, il suffit d'attendre les prochains épisodes de la justice qui va dévoiler au grand jour toutes les affaires obscures de l'époque de la «Issaba».

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