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Béjaïa

La joie des uns et l’angoisse des autres

La ville de Béjaïa et ses quatre coins se sont animés davantage depuis samedi dernier, notamment la nuit avec le prolongement de l’horaire du confinement à 23 heures.

Avec le déconfinement partiel, qui prend forme, toute une population est progressivement sortie de sa bulle. Un réveil tant attendu où le monde d'avant ne sera pas totalement oublié, mais de nouveaux codes régiront nos comportements. Au moins pour un temps, il faudra s'adapter.
Certains ont retrouvé la joie de flâner, le soir venu, dans les boulevards et les rues de la ville, de prendre une glace avec des amis. En attendant l'ouverture des restaurants et des cafés, la ville de Béjaïa, ses places et ruelles s'animent. Le déconfinement partiel prend forme.
La joie des uns ne fait cependant pas le bonheur des autres. Pour les «rescapés» du Covid-19 tirés de leur coma artificiel, le retour à la vie normale ne se fait pas sans mal. Les rassemblements peu respectueux des gestes barrières, le port du masque pratiquement inexistant pèsent sur les plus conscients du virus. Des plus anxieux, il y en a. Ceux-ci regardent sans bouger le doigt. Le corps médical s'inquiète. Tout est possible en effet, eu égard aux comportements te peu soucieux, des ex-confinés.
Des enfants, adolescents, familles, jeunes et moins jeunes se sont retrouvés dans la rue comme s'ils cherchaient à récupérer le temps perdu.
Chômeurs temporaires, indépendants à l'arrêt, restaurateurs, cafetiers, hôteliers, plagistes attendent leur tour. Ça sera samedi prochain. Tout le monde va devoir franchir une nouvelle étape. Affronter le monde extérieur, l'ambiance du jour comme de nuit, la foule, les bouchons, la course aux activités. Un monde extérieur où rôdera toujours la maladie, ce Covid-19 pas encore éradiqué, et contre lequel aucun vaccin ne nous protège pour l'instant.
Pour l'heure, le déconfinement partiel se résume par un cocktail émotionnel fait de bonheur de retrouver les proches et une vie sociale, assortie d'une (grosse) pincée d'anxiété face à la maladie, de découragement face au casse-tête qui attend les parents dont les enfants préparent leurs examens. «J'ai deux enfants qui passent le bac et ce sont eux qui m'ont obligé à les faire sortir», raconte cette dame qui note déjà une «espèce de déconcentration».
Chez ce vendeur de glace, les foules qui s'amassent devant son magasin l'inquiètent. «Si moi, je ne porte pas le masque, je risque la fermeture, mais nos clients ne sont pas du tout inquiétés», s'indigne-t-il non sans souligner son incapacité à faire observer le port du masque à ses clients.
Les visages, que ce soit dans la rue, dans les magasins, se découvrent. L'activité se fait intense. Le risque aussi. Une plongée dans le monde d'avant sera plus réelle à partir de samedi prochain.

De Quoi j'me Mêle

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