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Les Algériens ne font plus confiance au personnel politique

La fracture

L’échec de la présidentielle du 4 juillet dernier est l’illustration parfaite de la perte de confiance.

L’actualité judiciaire habille le quotidien des Algériens, depuis la démission de l’ancien président de la République. Des personnages importants de l’ancien régime, et pas des moindres, ont fait l’objet de détention provisoire sur la base de dossiers de corruption où sont impliqués de nombreux hommes d’affaires. Même s’il faut absolument invoquer la présomption d’innocence pour l’ensemble des acteurs politiques et économiques impliqués dans ces affaires, il n’en reste pas moins que l’opinion nationale s’est déjà faite une idée de l’ampleur de la corruption qui est devenue par la force des choses, un thème central dans le discours de l’opposition et du chef d’état-major. Si l’on devait résumer les quelques mois de grands chamboulements sociaux, politiques et économiques, l’on mettrait la question de la confiance des citoyens envers leur dirigeants à la tête des véritables enjeux auxquels est confronté la société. Il est, en effet, difficile de construire quoi que ce soit dans un contexte où tout un peuple ne voit pas en ses dirigeants des personnes dignes de le représenter. Il faut dire, à ce propos, que l’échec de la tentative d’organiser la présidentielle du 4 juillet dernier est l’illustration parfaite de cette perte de confiance que le dialogue national inclusif tente de reconstruire dans un contexte vicié et, faut-il le souligner, alourdi par des suspicions lancées ici et là par des opposants à l’idée d’un dialogue dans les formes proposées par l’Instance nationale de dialogue et de médiation. Un retour de confiance, dans ces conditions, relèverait presque de l’impossible, à moins que les acteurs politiques et de la société civile s’accordent sur une sorte de Smig, à même de donner le change à une opinion publique qui semble refuser de reconnaître dans l’attitude du personnel politique une réelle volonté de répondre aux aspirations profondes de la population. Il est clair qu’il faudrait un petit miracle pour que cela se fasse, à moins que l’institution judiciaire, aujourd’hui embarquée dans la lutte anti-corruption fasse la preuve de son sérieux, de son indépendance et de sa détermination à rétablir les liens coupés entre les institutions de la République et les Algériens. Cela pour dire que de la manière dont seront traités les dossiers, aujourd’hui sur les bureaux des juges et des procureurs, se mesurera le retour de confiance, sans lequel, il sera très difficile d’obtenir le quitus des Algériens pour l’agenda politique, actuellement en élaboration.
En fait, le dialogue et la lutte contre la corruption sont les deux faces d’une seule médaille. Les Algériens qui restent conscients et admettent l’importance d’un processus électoral pour le retour à la légalité constitutionnelle cherchent le meilleur moyen d’en tirer un maximum de points positifs. En cela, une attitude à la hauteur des attentes des Algériens de la part de l’institution judiciaire ferait faire au pays un grand pas vers l’avant. Mais cela ne suffit pas de le dire, encore faut-il que les magistrats démontrent à toute leur société, leur volonté d’indépendance. Les Algériens n’en attendent pas plus.

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